Le métier d’infirmière puéricultrice

MotherStories vous emmène dans les coulisses d’un accouchement à la Clinique Générale-Beaulieu. Tout au long de l’année, vous découvrirez nos Interviews mettant en lumière les différents acteurs présents lors d’un accouchement et le rôle de chacun avant, pendant et après la naissance. Nous ouvrons aujourd’hui le bal avec Pauline Guillot, infirmière puéricultrice.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Pauline Guillot, j’ai 38 ans, je suis infirmière puéricultrice depuis bientôt 15 ans et j’exerce à la maternité de la Clinique Générale-Beaulieu depuis 5 ans. Je donne des cours de portage physiologique également avec d’autres collègues et prochainement des cours de massage bébé. Auprès des familles, nous avons un rôle de prévention, d’éducation et d’accompagnement parental.

Quel est ton rôle lors d’un accouchement ?
Au moment de l’accouchement, mon rôle est de veiller à une bonne adaptation à la vie extra utérine des nouveau-nés et d’agir en conséquence. Les 10 premières minutes sont primordiales. Le bébé ne va pas seulement respirer, mais aussi adapter sa température corporelle, devoir se nourrir et nous montrer qu’il est en bonne santé. 

Je travaille en collaboration avec les sage-femmes au moment de l’accouchement ainsi qu’avec les aides-soignantes. Nous sommes complémentaires ! A tour de rôle, nous allons avoir notre place et pouvoir être à 3 auprès des parents.

Avant la naissance, j’aime bien aller me présenter aux parents, parler avec eux, me renseigner s’ils ont un projet de naissance ou des souhaits particuliers…

Pendant l’accouchement, je soutiens la future maman en étant la plus discrète possible.

Une fois le bébé né, l’obstétricien le pose sur le ventre de sa maman et je prends le relai à ce moment-là pendant qu’il coupe le cordon avec le papa. Mes gestes vont se coordonner entre observation de la couleur, de la respiration, des voies aériennes supérieures, du tonus, séchage du bébé pour maintenir la température, découverte du bébé avec les parents, peau à peau, premiers échanges de regards, félicitations.

En cas d’urgence, de risque vital, nous nous entraidons. La sage-femme et l’obstétricien restent avec la maman, la puéricultrice avec le bébé et le pédiatre. Le papa reste soit avec la sage-femme soit avec la puéricultrice. L’aide-soignante est avec la sage-femme ou la puéricultrice en fonction de qui a le plus besoin. 

Et après, pendant le séjour à la maternité ?
Chaque famille est prise en charge par une soignante et une aide-soignante sur 12h. Nous uniformisons nos discours et nos pratiques dans nos soins auprès des parents et du bébé. Nous accompagnons les parents dans les soins au quotidien avec leur enfant : le change, la toilette, le bain, l’alimentation au sein ou au biberon et nous répondons aux questions. Le plus souvent elles concernent les pleurs, le rythme du bébé, le sommeil, les repas, le transit, la digestion, le portage à bras et bien d’autres… Nous attirons le regard des parents sur l’observation de leur bébé, ses attitudes, quand il dort, quand il s’éveille, quand il mange, quand il est porté pour faciliter la compréhension de ses besoins et y répondre.

Tout au long du séjour, les parents vont devenir de plus en plus autonomes avec leur bébé pour un retour serein à la maison. Une sage-femme indépendante pourra se rendre au domicile des parents s’ils le souhaitent pour poursuivre l’accompagnement.

La nouvelle accouchée reçoit également des soins appropriés et une surveillance régulière.

Même au post partum, sage-femmes et infirmières puéricultrices travaillent ensemble et s’entraident. Lorsqu’un bébé nécessite davantage de soins, de surveillance plus spécifique, une infirmière puéricultrice le suivra ou sera disponible et inversement pour une accouchée présentant un tableau inhabituel, l’attention de la sage-femme sera retenue.

Pourquoi avoir choisi ce métier ? Qu’est-ce qui t’anime au quotidien ?
Ce métier était une évidence pour moi. J’ai toujours aimé le contact avec les enfants, les parents, le monde de l’hôpital et puis je pense que ma mère y est pour beaucoup, elle était auxiliaire de puériculture. Je me souviens être souvent allée la voir dans le service de maternité où elle travaillait. Derrière une vitre, on pouvait l’observer au milieu des berceaux, s’occuper des bébés et leur parler.

Je suis toujours contente d’aller travailler, de rejoindre mes collègues et de rencontrer de nouveaux parents à chaque fois mais aussi des grandes sœurs et des grands frères. Je ressens beaucoup de plaisir en exerçant mon métier, je me sens à l’aise, utile. J’aime transmettre mes connaissances, répondre aux questions des parents, les orienter sur le chemin qu’ils vont suivre. Les nouveau-nés ne demandent qu’à s’éveiller et communiquer.

J’aime aussi me former, apprendre. Dans ce métier, il y a tellement de façons possibles de l’exercer. La petite enfance s’étend de la naissance à l’adolescence et les pratiques dans le domaine de la santé évoluent, c’est à nous de nous adapter.

Ce qui m’anime, ce sont le contact, l’échange, la transmission et puis les soins.

Le souvenir d’une naissance qui t’a particulièrement marquée ?
Chaque naissance est particulière à mes yeux, c’est un moment tellement unique, et tellement différent à chaque fois ! Je suis toujours émue lors d’une prise de naissance, c’est une famille qui se crée ou s’agrandit, je suis témoin de cette histoire.

Si vous avez envie de découvrir la maternité de la Clinique Générale-Beaulieu et rencontrer leur formidable équipe, réservez une visite guidée en appelant directement au numéro suivant +41 22 839 57 07.