A l’occasion de la Fête des Mères, nous avons le plaisir de vous présenter la story d’une wonder Mother & Woman ! Sonia est tombée enceinte à l’âge de 19 ans et décide de garder sa fille. Sa vie bascule du jour au lendemain mais elle ne regrette pas son choix malgré les sacrifices. Elle arrête l’école, affronte le regard des autres, commence à travailler et fait tout pour que sa fille ne manque rien. Heureusement, elle peut compter sur le soutien de sa famille et la présence du père. 13 ans plus tard, Sonia est épanouie. Ella a refait sa vie. Elle est mère d’une ado et d’un bébé de 6 mois. Elle a repris ses études et co-fondé un studio de graphisme. Elle nous prouve qu’il n’y a pas d’âge pour devenir parent, pour se reconvertir professionnellement ou pour trouver l’âme soeur. Son histoire est un exemple de force, de courage et d’amour que nous avions à coeur de partager avec vous. Belle lecture.
Sonia, peux-tu te présenter en quelques mots?
J’ai 33 ans. Je suis originaire d’Espagne mais étant née à Genève, je suis une vraie genevoise dans l’âme. Je suis co-fondatrice d’un studio de graphisme, Studio BAD, formatrice de stagiaires graphistes aux DIP et je fais également beaucoup de remplacements en classe de graphisme et typographie. Je suis l’heureuse maman de 2 enfants, Zoé qui a 13 ans et le petit Matis qui a 6 mois.
Tu es tombée enceinte à 19 ans, quelle a été ta première réaction ?
J’en ai très rapidement parlé à ma mère en qui j’ai une grande confiance. Malgré quelques moments de doutes, au fond, je savais que je devais le garder. Heureusement, le papa a fait et fait toujours partie de l’aventure.
Devenir maman alors qu’on est étudiante, comment as-tu géré ?
J’ai rapidement arrêté mes études. Je me rends compte aujourd’hui que c’était peut-être un peu par peur des jugements. Ma fille n’avait pas encore 3 ans quand je me suis séparée du papa. J’ai eu la garde principale de Zoé, c’est donc moi qui gérais la plupart des choses.
En devenant mère si jeune, qu’est-ce qui a été le plus difficile ?
Je pense que les gens ne me prenaient pas au sérieux et ne me croyaient pas capable d’y arriver. Dès mon accouchement à la maternité, j’ai sentie qu’on me traitait comme une enfant. Il y a eu aussi un décalage total avec mes amies de l’époque, comme si j’avais évolué de 10 ans en 9 mois.
Qu’est-ce que cette maternité précoce t’a appris ?
Oulah, beaucoup de choses ! Avant tout à être forte et ce, peu importe les obstacles. Je n’ai jamais baissé les bras. La maternité m’a aussi apprise que je suis capable d’être multi-tâches, que ce soit à la maison, au travail ou dans ma tête. Et surtout, elle m’a fait découvrir l’amour inconditionnel.
Les premières années, comment as-tu combiné vie de maman et vie pro ?
Quand Zoé avait quelques mois, j’ai très rapidement commencé à travailler à la Coop pour avoir un revenu et pouvoir partir de chez mes parents. J’ai enfin déménagé peu après la première année de ma fille. J’ai quand même travaillé 6 jours sur 7 pendant 5 ans pour un salaire vers la fin de 2100 CHF par mois… J’ai souvent dû me serrer la ceinture, mais ma fille n’a jamais manquée de rien.
Est-ce devenu plus facile une fois ta fille à l’école ?
J’ai eu la chance d’avoir une place en crèche très rapidement donc le rythme n’a pas vraiment changé une fois qu’elle a commencé l’école.
Maman solo est-ce qu’il y a des points positifs ?
Oui, je pense qu’il y en a quand même. On prend les décisions sans devoir argumenter ou s’engueuler avec personne. On devient très fusionnel avec son enfant et on fait des choix d’éducation selon nos valeurs.
Ta fille est aujourd’hui une ado de 13 ans. Quelle relation as-tu avec elle ? Avoir une maman jeune, elle trouve ça comment ?
Avec Zoé, nous sommes très proches et très complices. C’est une ado extraordinaire. Elle est polie, brillante et drôle. Je suis si fière d’elle. Je crois qu’elle est assez contente d’avoir une maman jeune. Bien que depuis que j’ai fêté mes trente ans, elle me traite de vieille (rires).
Tu es une maman poule, cool, stricte, copine, complice ?
Je pense que les deux adjectifs qui me correspondraient le mieux sont rigolote et exigeante.
Où as-tu trouvé du soutien/réconfort dans les moments difficiles ?
Beaucoup auprès de mon frère et mes meilleures amies. Ma maman aussi, mais j’ai préféré la préserver au maximum.
Que dirais-tu à des toutes jeunes mamans en train de vivre ce que tu as vécu ?
Faites-vous confiance. Ne laissez personne vous dire que vous n’y arriverez pas et surtout, profitez de chaque instant de bonheur avec votre enfant.
Aujourd’hui, tu n’es plus une maman solo. Tu as refait ta vie depuis 10 ans avec Mickaël et vous avez eu un enfant qui a maintenant 6 mois. Peux-tu nous en dire plus ?
Il y a 10 ans, alors que je ne désirais pas du tout me mettre en couple, j’ai rencontré Mickaël pendant des vacances dans le sud de la France. Rencontre passionnelle ! Grace à ses encouragements, j’ai pu reprendre mes études et arriver là où j’en suis aujourd’hui. Nous sommes inséparables, il est un vrai pilier dans nos vies à Zoé et moi. Au départ, on ne voulait pas d’enfants, mais 9 ans plus tard, on a changé d’avis.
En quoi cette maternité est-elle différente de la première ?
J’ai envie de dire en tout ! Physiquement, j’ai eu un accouchement plus que parfait en 1h30 bébé était dans mes bras, sans péridurale, sans hurlements et en pleine conscience. Le lendemain, on sortait tous les deux de la maternité en pleine forme. Psychologiquement, je me sens beaucoup plus sereine et sûre de moi dans mon rôle de maman.
Aujourd’hui, as-tu trouvé ton équilibre de vie ? Te sens-tu épanouie dans ta vie de femme et de mère ?
Je pense qu’on cherche toute notre vie à améliorer notre équilibre. C’est une évidence, je me sens de mieux en mieux et l’arrivée de Matis m’apporte encore plus d’amour dans ma vie de maman.
Comment organises-tu ton quotidien entre vie pro et vie perso ? Où en es-tu dans ta vie professionnelle ?
Pfff… L’organisation, un vrai casse-tête chez moi ! Alors comme job principal, je suis graphiste dans mon studio toute l’année, formatrice 6 mois par an et je remplace dès que l’opportunité se présente. Donc je cours d’un job à l’autre toute la semaine et pour pimenter le tout, je fais un brevet fédéral de typographe les vendredis soir et samedis dans le but de devenir enseignante en graphisme. Au milieu de ce chaos, je m’organise pour préparer les repas de toute la famille, je fais la majorité des tâches ménagères, l’administratif c’est aussi moi, le tout en continuant l’allaitement et en mettant un point d’honneur à passer du temps avec ma fille.
Si tu devais définir la maternité en 3 mots ?
Amour, évolution et partage.
A l’occasion de la Fête des mères, quel message aimerais-tu faire passer à toutes les (futures) mamans ?
Vivez l’instant présent avec vos enfants, riez ensemble, partagez, et quand les moments difficiles surgissent, rappelez-vous de tous ces moments magiques. Le sourire d’un enfant est le miroir confiant de l’amour d’une maman.
Sonia, que peut-on te souhaiter de meilleur aujourd’hui pour demain ?
Une place en crèche sans hésitation, et que ma petite famille soit chaque jour reconnaissante de la jolie vie qu’on a construite ensemble.
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