Le coaching du sommeil : un moyen d’améliorer la qualité de vie familiale.

Votre enfant ne fait toujours pas ses nuits ? Chaque soir est une galère et vous ne savez plus quoi faire ? Pourquoi ne pas profiter de cette période de confinement où les parents sont plus présents pour essayer de mettre en place un coaching du sommeil en suivant les précieux conseils de Valeria de Grandis, spécialiste du sommeil chez les enfants de 0 à 5 ans.

Chambre des parents avec lit cododo

Quand notre enfant ne dort pas, c’est dur ! Nous nous sentons vulnérables, fatigués, stressés, mal à l’aise. Pour la plupart d’entre nous, gérer des nuits difficiles est un véritable défi. Nous lisons des blogs, des livres, nous parlons à d’autres mamans et papas, à la recherche de solutions ou simplement pour voir si d’autres familles vivent les mêmes problèmes. C’est normal. 

Au cours des 3 premières années de la vie, 20 à 30 % des enfants ont des troubles du sommeil : un pourcentage qui tombe à 15 % après les 3 ans. Rarement, les causes sont organiques. Pour la plupart des enfants, l’insomnie (plus de 80%) dépend de facteurs psychophysiologiques, principalement liés à l’organisation de la journée, à la variété des stimulations présentes et aux habitudes données par les parents (98%). Il existe également des problèmes organiques, les plus fréquents étant : les reflux, les troubles de l’oreille, l’asthme, la dermatite1.  

Heureusement, nous avons le choix et nous pouvons soit faire un coaching du sommeil, soit subir les nuits difficiles, attendre et espérer… Si nous décidons d’entamer un coaching du sommeil, il est essentiel d’être déterminé, et de rester doux mais ferme dans la mise en place des bonnes habitudes et des bonnes limites. Souvent, nous ne comprenons pas que notre rôle de parents est essentiel, en effet nous faisons plus de 50 % dans cette démarche. 

Il n’est pas facile de fixer les bonnes limites et de les respecter : nous passons toute la journée au travail, nous ne voyons pas beaucoup nos enfants et nous nous réjouissons de rentrer à la maison pour jouer/se divertir avec eux. Pour nos enfants, c’est la même chose. Ils attendent de pouvoir serrer maman et papa dans leurs bras à la fin de leur journée.  

Dans cette histoire d’amour, il y a un point central à prendre en compte : ils ont besoin de dormir et de s’endormir assez tôt le soir à heure régulière.

Ce que j’entends par la plupart des parents que j’accompagne en tant que coach du sommeil, c’est : « Je rentre à la maison et je veux jouer avec lui, mais il est grincheux, difficile et ne participe pas vraiment à ce que je lui propose. » Ou encore « Je ne pouvais pas la coucher avant 22 heures ! Elle était si enjouée, agréable, heureuse, avait beaucoup d’énergie… mais elle se réveillait beaucoup pendant la nuit ». 

Lorsqu’un bébé est trop fatigué, il a du mal à s’habituer à un rythme de sommeil régulier. Pour cette raison, il aura du mal à s’endormir et/ou à rester endormi durant toute la nuit.  De plus, en grandissant, il y a de forts risques que le problème ne disparaisse pas. 

Cela étant dit, que devons-nous faire ? 
Il y a un mot très important et crucial que nous devons toujours garder à l’esprit : la cohérence. Cohérence qui dépend à 100% des parents. Cohérence, routine, fenêtre d’éveil et heure du coucher précoce résument au mieux ce qui est profitable à votre enfant à savoir mettre en place de très bonnes habitudes d’hygiène de sommeil.

Si nous savons tous ce que signifie la cohérence, tous peut-être ne savent pas ce qu’est une fenêtre d’éveil ? En termes simples, la fenêtre d’éveil est le temps que votre enfant peut passer d’un moment de sommeil à l’autre. Entre ces deux moments, il aura joué, mangé, câliné, grimpé, souri, marché.  

La durée d’une fenêtre d’éveil dépend de l’âge de l’enfant, de la durée de sa nuit ou de sa sieste et de sa capacité à s’endormir (par exemple, un petit bout de chou de 15 mois peut rester éveillé 3 à 4 heures avant d’avoir besoin de faire une sieste ou aller au lit pour la nuit).

À la fin de chaque fenêtre d’éveil, s’ouvre une (petite) « fenêtre de sommeil»: c’est à ce moment-là que vous devriez le coucher en suivant une routine spécifique qui se répètera à chaque endormissement, de jour comme de nuit. La routine sera courte et cohérente pour l’enfant, gérable (pour vous et pour lui). Elle créera chez lui l’habitude de ce qui va arriver, le rassurera et l’aidera à passer des nuits reposantes ! 

Une nuit de sommeil ininterrompu et des siestes reposantes pendant la journée sont un gage de meilleure humeur chez l’enfant et contribuent à un développement harmonieux.

Pendant que vous mettez en place tout cela (et, si nécessaire, un véritable coaching de sommeil), il peut pleurer… et même beaucoup ! Les raisons pour lesquelles il pleure peuvent être multiples : il peut s’agir de détresse, ou de protestations.

Maintenant, replaçons les pleurs de l’enfant dans le contexte précis que préconisent nos méthodes pour lui apprendre à s’endormir et pour mettre en place une bonne hygiène de sommeil. Dans une recherche menée par Alice Callahan (PhD) sur les pleurs et la déstresse pendant l’apprentissage du sommeil, les résultats ont montré que cet apprentissage est, certes, stressant, mais la quantité de stress et les altérations de cortisol sont directement corrélées à l’environnement et à l’aide que les parents offrent pendant le processus.

En d’autres termes, si nous restons à côté de nos enfants, nous les guidons doucement vers un endormissement conduisant à l’autonomie, alors les effets seront positifs et sans répercussions nocives. 

Quand notre enfant dormira la nuit, toute la famille aura des nuits reposantes. Le climat sera serein et agréable, maman pourra diminuer ses risques de développer des troubles de l’humeur post-partum (comme la dépression post-partum), notre enfant se développera mieux et avec félicité. En mettant en place un coaching du sommeil, nous plaçons l’enfant au centre de notre attention et nous lui donnons ce dont il a le plus besoin !

1Paola Proserpio, neurologue au Centre de médecine du sommeil de l’hôpital Niguarda à Milan. Les troubles du sommeil chez les enfants : 80% ont des causes comportementales (par Laura Cuppini (lcuppini@rcs.it))

Valeria De Grandis
Coach du sommeil – Instructrice de massage bébé & Doula
www.risinglittlestars.com

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