Chez MotherStories, nous aimons mettre en lumière les personnes qui, chaque jour, se consacrent à rendre le parcours de la maternité plus serein et épanouissant pour les Mothers (-to be). Aujourd’hui, nous avons le plaisir de vous présenter Isabelle, sage-femme responsable de la Maternité Cecil à Lausanne. Avec plus de deux décennies d’expérience, elle partage avec nous son métier passionnant, ses anecdotes et son regard sur les évolutions de la profession. Voici sa Story.
Isabelle, peux-tu te présenter en quelques mots ?
J’ai 47 ans. Je suis sage-femme depuis 24 ans dont les 6 dernières en tant que responsable de la Maternité à la Clinique Cecil qui compte 16 sages-femmes dont 1 sage-femme homme et 4 nurses. Je suis l’heureuse maman d’un petit garçon de 8 ans, Marin.
Si tu devais définir le métier de sage-femme en quelques mots ?
Pour moi, être sage-femme est une vocation. Nous sommes au service des femmes, les accompagnant à chaque étape de leur maternité. Nous prenons également soin des nouveau-nés durant leurs 30 premiers jours de vie. Nous intervenons dans divers services tels que le planning familial, la maternité (salle d’accouchement, service de grossesse à risques), la gynécologie, ainsi que lors du retour à domicile.
Qu’aimes-tu le plus dans ton métier ?
Ce que j’aime le plus, c’est le contact avec les patientes. Ce qui m’anime, c’est de faire en sorte que mes équipes et moi-même transformions chaque accouchement en un moment unique, dont les mamans garderont un excellent souvenir. J’ai su que je voulais être sage-femme à l’âge de 16 ans, après un stage en maternité, et depuis, cette passion ne m’a jamais quittée.
Quelle est la différence entre un accouchement en 2024 et il y a 10 ans ?
Beaucoup de choses ont changé, tant au niveau de l’accouchement que du post-partum. Les patientes sont aujourd’hui mieux informées et plus engagées dans leur accouchement. Elles viennent avec des plans de naissance, elles savent ce qu’elles veulent, ce qu’elles ne veulent pas et osent le dire. Il y a un réel retour vers la nature, avec une préférence pour des accouchements moins interventionnistes et plus naturels.
Est-ce que l’implication du partenaire a évolué ces dernières années ?
Oui, l’implication du partenaire est beaucoup plus grande aujourd’hui et encore plus depuis le COVID. Il est maintenant fréquent que les papas choisissent de passer tout le séjour à la maternité avec leur conjointe. Leur présence est très bénéfique, car elle aide les mamans à être plus sereines. Ensemble, ils osent davantage garder bébé en chambre et faire, par exemple, les soins seuls. A deux, on est plus fort !
Peux-tu nous décrire le rôle d’une sage-femme avant, pendant et après l’accouchement à la maternité Cecil ?
Notre rôle de sage-femme commence dès les cours de préparation à la naissance qui peuvent être « classiques » c’est à dire théoriques ou en piscine. Nous suivons la maman tout au long de sa grossesse afin de s’assurer qu’elle se passe bien mais aussi pour parler d’un et anticiper les souhaits de la maman pour l’accouchement, énumérés dans un plan de naissance.
Nous allons suivre la maman tout au long du travail, l’aider à gérer la douleur, faire les gestes médicaux nécessaires en tenant le gynécologue informé jusqu’à son arrivée à la maternité pour la délivrance.
En post-partum, durant le séjour à la maternité, nous veillons au confort et au bien-être des mamans. Nous les accompagnons dans les premiers soins du bébé, dans leur allaitement si elles le souhaitent ou dans un éventuel sevrage. Nous sommes là avant tout pour les écouter, leur donner des conseils, les rassurer et favoriser le lien avec leur bébé.
Téléchargez le modèle de plan de naissance créé par MotherStories à remplir avec le co-parent avant d’en discuter avec votre sage-femme ou l’équipe du lieu de naissance choisi.
Comment se passent les cours de préparation à la naissance à la Clinique Cecil ?
Nous proposons des cours théoriques en cinq séances avec ou sans la présence du co-parent. Ces cours couvrent des sujets variés tels que les maux de la grossesse, les signes du travail, l’allaitement, la gestion de la douleur et bien plus encore. Il y a également des cours en piscine, qui permettent de se relaxer et de maintenir une activité physique.
Quelles options proposez-vous aux futures mamans pour gérer la douleur ?
Nous mettons à disposition des ballons, des galettes, des tapis pour garder la mobilité, qui est cruciale pour la mécanique obstétricale. Il y a aussi des baignoires pour se détendre, et avec l’accord du gynécologue, nous pouvons proposer du protoxyde d’azote, aussi connu sous le nom de gaz hilarant ou une péridurale qui pourra être dosée par la maman de façon autonome.
Le post-partum, en parle-t-on assez ? Comment, selon toi, le vivre le plus sereinement possible ?
On n’en parle certainement pas assez. Les patientes sont souvent focalisées sur l’accouchement et ont du mal à se projeter au-delà. Il est essentiel qu’elles se sentent bien durant cette période. Il est important d’être entourée de son conjoint, de sa famille, et parfois de partager son expérience avec d’autres mamans. Si elles ne se sentent pas heureuses, elles doivent en parler et demander de l’aide.
Vous êtes enceinte ou venez d’accueillir votre bébé ? Rejoignez-nous pour une matinée enrichissante et bienveillante autour du thème crucial du post-partum et des émotions samedi 6 juillet 2024 à la Maternité Cecil à Lausanne. Plus d’infos & Inscriptions ici.
A-tu le souvenir d’une naissance particulièrement marquante à partager ?
En 24 ans de métier, j’ai tellement de souvenirs qu’il m’est difficile d’en choisir un en particulier. Chaque naissance est unique et marquante à sa manière (j’ai facilement la larme à l’oeil). Je me sens privilégiée de pouvoir assister à un moment de vie aussi intime et heureux que celui-ci.
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