La grossesse et l’accouchement de Kat, working mom expatriée à Londres

Je suis très heureuse de lancer le site Internet MotherStories avec l’histoire de ma meilleure amie devenue maman il y a 7 mois. Elle habite à Londres avec sa petite Lilia et c’est lors de ma dernière visite chez elles au mois d’octobre que nous avons travaillé sur cette première interview. 

 

Kat, quelle a été ta première réaction quand tu as appris ta grossesse ?
F*** . J’étais au bureau, assise sur les toilettes entre deux rendez-vous et je n’ai pas compris ce qu’il m’arrivait. J’ai pleuré de joie puis d’angoisse !

A qui as-tu annoncé ta grossesse en premier ?
A ma mère puis à Steve le père.

Est-ce que ça n’a pas été trop difficile de vivre ta grossesse à Londres loin de tes proches ?
J’avoue que je me suis sentie isolée. Steve et moi n’habitions pas ensemble et il travaillait beaucoup. On ne se voyait que les weekends. Mes amies anglaises n’ont pour la plupart pas d’enfants et aiment beaucoup sortir (une des raisons pour laquelle j’ai emménagé à Londres ). Les premiers mois ont été particulièrement difficiles car je ne réalisais pas encore ce qu’il m’arrivait. J’avais l’impression de rater plein de choses mais pas une seule seconde je n’ai envisagé l’avortement. 

Qu’est-ce qui a été le plus contraignant pour toi durant ces 9 mois ?
Arrêter les sushis et les expressos Martini (rires) puis la boxe où j’allais 5 fois par semaine. Je me suis rapidement mise au yoga que j’ai ensuite pratiqué jusqu’à la semaine précédant l’accouchement.

Combien de temps après as-tu recommencé le sport ?
3 semaines. Avec du recul, c’était beaucoup trop tôt ! Lilia a maintenant 7 mois et j’ai toujours très mal aux intestins dus à la césarienne. Mon ventre s’est remis n’importe comment. J’ai mal au dos, aux jambes et aux épaules à force de porter 7 kg à bout de bras. Si j’avais su, je n’aurais pas fait autant d’abdos et privilégié le yoga post-natal au lieu de m’entêter à suivre les cours normaux.

Tu évoques la césarienne. L’accouchement ne s’est pas passé comme prévu ?
Je voulais accoucher dans l’eau sans péridurale ni antidouleurs et au final, ça a été tout l’inverse ! Après plus de 30h de travail et quelques complications, ils m’ont fait une césarienne en urgence. Ça a été très difficile car je n’étais pas du tout préparée à cette éventualité. J’ai eu cette impression étrange de ne pas avoir « bien » donné la vie comme si le fait qu’elle sorte de mon ventre par césarienne me rendait moins légitime. J’ai fait des cauchemars les semaines qui ont suivi l’accouchement où je revivais l’opération puis c’est passé. Tu regardes ton bébé qui est en bonne santé (et trop mignon) et tout le reste devient superflu. 

Ta maman est venue de Russie habiter quelques temps chez toi avec son compagnon pour t’aider après l’accouchement. Comment ça s’est passé ?
Ils sont arrivés la semaine avant la « due date » et j’ai finalement accouché avec 2 semaines de retard. Autant dire que les derniers jours j’avais déjà envie de l’étriper entre les hormones et le fait qu’elle voulait donner son avis sur tout. Quand finalement je suis arrivée à la maternité, je me suis presque sentie en vacances ! De retour à la maison après le traumatisme de la césarienne, nous nous sommes retrouvés à 6 en comptant ma chienne Bella dans un appartement de 50 m2… A aucun moment, je n’avais imaginé à quel point j’aurais juste eu envie d’être seule, au calme avec ma fille. Je me souviens que je ne savais pas comment la tenir, j’étais stressée, fatiguée et ma mère était toujours dans mon dos à me dire «fais comme-ci» ou «à mon époque on ne faisait pas comme ça». L’horreur ! J’aurais dû leur imposer dès le début d’aller à l’hôtel. A force de se disputer et à bout de nerfs, ils ont finalement écourté leur séjour.

Si c’était à refaire ?
Comme ça ? No WAY ! Elle est revenue quand Lilia a eu 3 mois et là ça a été complètement différent. Tout s’est très bien passé. Chacun avait pris ses marques et de l’assurance. J’étais sereine (enfin presque). C’était une période où Steve travaillait beaucoup, du coup, heureusement que ma mère était là. J’ai pu me décharger un peu sur elle, souffler et prendre du temps pour moi. 

Qu’aurais-tu aimé savoir sur le post-partum dont personne ne t’a parlé ?
On m’avait prévenu qu’à la première montée de lait je pourrai me sentir mal à cause des hormones mais à aucun moment on ne m’avait dit que je pourrais aussi avoir une sorte de grippe appelé le «milk flu». J’ai eu de la fièvre, j’étais mal comme jamais et à force de transpirer, j’ai perdu 15 kg en 3 jours (seul point positif)!

A quoi as-tu fait attention pendant ta grossesse ?
A manger très sainement en faisant attention à ce que chaque aliment consommé soit bon pour Lilia et moi. J’ai continué ce régime assez restrictif les 3 mois qui ont suivi l’accouchement (sans viande, rien de cru etc.). Difficile pour quelqu’un qui mangeait des sushis tous les jours . Sinon une grande consommation de gingembre frais, de miel de Manuka, des fruits rouges, des yogourts, des légumes à feuilles en grande quantité (kale, brocolis, épinards…). C’est très important de renforcer sa flore intestinale. Les probiotiques de la marque Symprove sont top pour ça. Je les ai pris avant, pendant, après la grossesse et je n’ai jamais été malade. Les compléments de la marque Vitabiotics sont très bien aussi.

J’imagine que c’est « easy » d’avoir ce genre de régime à Londres ?
Oui et surtout c’est beaucoup moins cher qu’en Suisse. Ici, tout est bio, gluten & lactose free particulièrement dans mon quartier à Hackney.

Penses-tu rester à Londres ?
Pour l’instant oui car ici c’est plus facile et accessible de trouver une place en crèche ou une nounou. Il y a également pleins d’activités extra-scolaires et centres de jeux pour tous les âges financés par la ville. Je peux par exemple tous les jours emmener gratuitement Lilia faire un cours de chant, de yoga, de gym ou un massage dans notre quartier.

Est-ce facile d’être une maman expatriée ?
Oui mais encore une fois, particulièrement à Hackney ! Pour les futurs parents aussi il y a une multitude de cours et d’activités qui sont proposés. Avec Steve, on a participé à 5 cours différents de 3h chacun. C’est là que l’on a rencontré d’autres couples vivant dans le même quartier et qui avec le temps sont devenus de bons amis. On se voit chaque semaine avec les autres mamans pour aller luncher, boire un café ou faire un cours. L’avantage ultime ici est que les poussettes et les chiens sont «more than welcome» partout .

En parlant de chien, comment ta chienne Bella a vécu l’arrivée de Lilia ?
Après avoir réalisé qu’elle n’était pas un jouet et qu’on n’allait pas la rendre, elle s’est transformée en vraie grande sœur protectrice.

Quelles ont été tes produits et adresses incontournables de mum to be ?
La crème pour le corps au thé vert Elizabeth Arden, le centre de soins alternatifs Holistic Health, le studio de yoga Stretch LondonTiosk pour le «afternoon tea» entre copines et mon bola de grossesse de la marque Ilado Paris.

A Broadway Market j’imagine?
Of Course !

Une utopie quand on est jeune maman ?
Prendre un bain, boire un thé encore chaud, enfiler un jean slim, porter du rouge à lèvres… je continue (rires) ?  

Te sens-tu épanouie dans ton rôle de mère ?
Je n’ai jamais été aussi heureuse et «complète». Jusque-là, ma vie n’avait pas vraiment de sens. Je peux maintenant à tout affronter, je n’ai plus peur

 

SES INCONTOURNABLES