BirthStory d’Alexandra : 2 césariennes à la Maternité Cecil.

Aujourd’hui, nous vous partageons les BirthStories d’Alexandra, une maman qui a vécu deux accouchements à la Maternité Cecil, deux expériences bien différentes mais tout aussi marquantes. Elle a vécu une première césarienne en urgence, pleine d’imprévus, puis une deuxième, programmée, beaucoup plus calme. Alexandra nous partage ses ressentis et les émotions contrastées qu’elle a éprouvé à chaque fois. Un témoignage sincère et touchant qui montre que chaque naissance est unique.

Alexandra, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Alexandra Kohler, j’ai 28 ans. Mon mari et moi avons deux enfants : notre fils Nélian, qui a 2 ans et demi, et notre fille Ellie, née le 4 juin 2024. Dans la vie, je suis à la fois maman et enseignante pour les élèves de 3e et 4e primaire.

Comment as-tu vécu tes grossesses ?
J’ai vraiment adoré être enceinte et adoré mon corps pendant cette période, même si j’ai eu de nombreux symptômes en début de grossesse, comme des nausées et des baisses de tension. Cela a été difficile, mais grâce à l’homéopathie, ces désagréments se sont estompés au bout de trois mois. Malgré ça, je garde un souvenir super positif de mes grossesses.

Quand et pourquoi avoir choisi d’accoucher à la Maternité Cecil ?
J’ai toujours souhaité accoucher à la Maternité Cecil, bien avant même de rencontrer mon mari (sourire). La clinique a un charme particulier et je trouve son cadre exceptionnel. Nous avons visité plusieurs maternités, mais l’accueil chaleureux de l’équipe de Cecil a renforcé notre confiance. Les cours de préparation à l’accouchement que nous avons suivis là-bas ont confirmé notre choix.

Ton premier accouchement était une césarienne d’urgence, que s’est-il passé ?  
Le travail se déroulait bien et j’imaginais donc, tout naturellement, accoucher par voie basse. Cependant, à partir de 6 cm de dilatation, le travail a cessé de progresser et je ne dilatais plus. Les douleurs sont devenues plus intenses malgré la péridurale. Après examen, on a découvert que mon fils était mal positionné et ne regardait pas dans la bonne direction. Nous avons tenté plusieurs techniques pour le repositionner, mais après des heures sans succès, ma gynécologue a pris la décision raisonnable de partir en césarienne. Il fallait que bébé sorte dans les 30 minutes !

Pour ton 2e, tu as eu une césarienne programmée, était-ce ton choix ou celui de ta gynécologue ? Aurait-il été possible d’accoucher par voie basse ?
Pour mon premier accouchement, au moment où l’on m’a annoncé qu’on allait faire une césarienne, j’ai fait une énorme crise de panique incontrôlable. Dans la vie, je suis quelqu’un de terre-à-terre, très calme, qui prend du recul sur les choses alors que là, j’étais totalement submergée par mes émotions. Toute la césarienne a été très stressante et je l’ai assez mal vécue pour être honnête.

Pendant ma 2e grossesse, au contrôle des 37 semaines, ma fille était complètement sortie des courbes de poids et de taille. Elle n’était plus dans aucun percentile. Afin de voir si elle prenait du poids et si les mesures étaient faussées ou non, j’ai dû être contrôlée de près  pendant quelques jours.

Au vu de la situation, ma gynécologue m’a prévenue de la probabilité de partir sur une césarienne. Après plusieurs discussions avec elle mais aussi avec le pédiatre de mon fils (présent lors de mon premier accouchement), nous avons estimé qu’une césarienne programmée serait plus sécurisante pour bébé et apaisante pour moi car il n’y aurait pas de « mauvaise » surprise comme pour mon premier accouchement.

De plus, ayant accouché par césarienne pour mon fils, il y’avait de grandes chances pour que je reparte en césarienne pour ma fille alors autant l’anticiper et avoir le temps de me préparer physiquement.

Qu’as-tu ressenti quand tu as rencontré tes enfants pour la première fois?
Les ressentis ont été très différents ! Quand on m’a présenté mon fils, je venais de vivre une grosse crise d’angoisse et j’étais dans tous mes états. J’avais eu une transfusion, je portais des capteurs, il y’a un champ opératoire, tout le monde est en bleu. C’était très particulier. Comme je n’étais pas préparée à cette césarienne d’urgence, j’ai eu du mal à gérer.

J’ai ressenti quand même de l’émotion, mais je n’ai pas eu cette immense vague d’amour comme on la décrit un peu partout ! On a eu la chance d’avoir été filmé par une infirmière du coup je peux voir que je suis émotionnée, mais j’étais tellement dans mon stress que j’ai réellement réalisé et ressenti de l’amour que plus tard, en salle de réveil.

Pour ma fille, ça a été une naissance très douce, très calme. J’ai aimé cette césarienne si différente de la première. Donc là oui j’ai été plus émotionnée que pour mon fils. C’est vrai que c’est aussi un 2e bébé donc on connaît, on sait à quoi s’attendre.

Comment as-tu vécu la douleur et la récupération après chaque césarienne ? Quels soins ou pratiques t’ont aidée à te remettre ?
J’ai eu la chance de me rétablir très vite de mes deux césariennes. À la Clinique, les douleurs ont été principalement gérées par les médicaments. Heureusement, je suis tolérante à la douleur et positive ce qui aide pour la récupération. Mais il ne faut pas oublier que la césarienne ce n’est pas rien, il faut accepter que le corps va avoir besoin de temps pour se remettre. Il y’a aussi un massage du corps et du ventre réalisé par une sage-femme après mon 2e accouchement que j’ai trouvé incroyable et qui m’a fait beaucoup de bien. Je dirais donc que les médicaments, la patience, l’optimisme et les soins sont la clé pour se remettre d’une césarienne.

As-tu eu des moments de culpabilité ou de regrets vis-à-vis de tes accouchements ?
Pour ma première césarienne, j’ai eu un gros sentiment de culpabilité d’accueillir mon fils en pleine crise d’angoisse. Les bébés sont des éponges et je reste intimement persuadée qu’il a dû ressentir beaucoup de choses à ce moment-là. Il a sûrement dû ressentir mon stress, ma panique. J’avais l’impression d’avoir tout le temps mal, de tout sentir alors que non, j’étais sous anesthésie. Donc oui, je m’en suis voulue mais heureusement le sentiment de culpabilité est vite parti.

Pour ma fille, je me suis dit que ça aurait été chouette, peut-être, d’accoucher par voie basse mais tout a été, au final, tellement fluide, facile, doux et dans la bienveillance que je n’ai pas de regrets par rapport à ça.

Comment ton partenaire a-t-il vécu tes accouchements et quel a été son soutien ?
Pour mon fils, les contractions sont arrivées en pleine nuit donc je l’ai laissé dormir encore un peu avant d’aller à la Clinique (sourire). Puis, il est resté tout le long avec moi. Pendant la césarienne, il était présent mais un peu en retrait. Il était impressionné par la situation d’urgence avec le stress de bébé qui soit sortir. Il est ensuite resté avec moi tout le long du séjour à la maternité.

Pour ma fille, comme c’était une césarienne programmée, on a amené notre fils à la crèche avant d’aller à la maternité. Pendant la césarienne, j’ai tenu à ce qu’il soit vraiment à côté de moi et qu’il me tienne la main. Contrairement à mon premier séjour à la maternité, mon mari n’a pas pu rester avec moi car il fallait s’occuper de Nélian.

As-tu pu parler de tes accouchements à l’équipe de la maternité et mettre des mots sur les émotions vécues ?
Oui j’ai pu en parler à de nombreuses reprises lors de mes séjours, dont les adorables femmes de ménage qui venaient tous les jours (sourire). Lors de ma première césarienne, j’ai beaucoup échangé avec les sage-femmes et infirmières, ce qui m’a aidée à gérer les émotions difficiles. Leur soutien a été précieux, notamment pendant les nuits où j’avais besoin de parler.

Qu’as-tu le plus apprécié à la Maternité Cecil pendant tes deux séjours ?
Ce que j’ai particulièrement aimé, c’est la relation de proximité avec l’équipe. Étant donné que c’est une petite maternité, nous avons vraiment été pris en considération et entourés. Tout le personnel connaissait bien notre situation. Durant l’accouchement et par la suite, à chaque visite, nous ne nous sommes jamais sentis comme un simple numéro, ce qui était une de nos appréhensions, surtout en comparaison avec un grand hôpital. L’ambiance intimiste et chaleureuse, ainsi que le confort de la chambre individuelle, ont rendu nos séjours particulièrement agréables. Mais ce qui nous a véritablement marqués, c’est la bienveillance et la douceur de toute l’équipe, qui ont fait toute la différence.

Quels conseils donnerais-tu à une maman qui doit avoir une césarienne ?
Le conseil que je pourrais donner, c’est d’accepter que les choses se passent naturellement. C’est vrai qu’on a souvent une idée précise de l’accouchement, surtout parce que les cours de préparation mettent surtout l’accent sur l’accouchement par voie basse. Mais si une césarienne, qu’elle soit d’urgence ou programmée, s’impose, il est essentiel de lâcher prise, de se détendre autant que possible et de trouver des petits moyens pour se rassurer, comme écouter de la musique, avoir son conjoint à ses côtés ou même parler à son bébé. Personnellement, j’ai beaucoup parlé à ma fille lorsqu’elle était encore dans mon ventre, pour lui expliquer ce qui allait se passer. Cela m’a beaucoup aidée, surtout après une première expérience où j’étais très stressée. J’ai aussi eu la chance de pouvoir discuter avec l’équipe médicale à l’avance, notamment avec l’anesthésiste et ma gynécologue, ce qui m’a beaucoup rassurée.

Il ne faut pas hésiter à exprimer ses émotions, que ce soit pleurer ou rire, et ne pas rester fixé sur l’idée d’un accouchement parfait par voie basse. L’essentiel est d’accepter ce qui arrive et de vivre pleinement le moment présent, car la naissance reste un moment unique, peu importe la manière dont elle se déroule.