Les enfants c’est beaucoup d’amour, mais aussi beaucoup de travail à la maison. Tout se salit plus vite, le cheni s’accumule, les lessives s’enchaînent sans qu’on ait l’impression d’en voir le bout. Si on ne veut pas finir sur les rotules tous les jours, il faut bien que les petits contribuent. Au-delà de ça, nous cherchons toutes à faire de nos enfants des êtres autonomes, capables de se débrouiller seuls plus tard. Alors comment s’y prendre ? Comment impliquer les enfants dans le fonctionnement de la maison ?
Ne pas les sous-estimer
Si un enfant arrive à retourner sa chambre en moins de temps qu’il n’en faut pour dire “aie j’ai encore marché sur un Légo”, il a la capacité motrice de mettre les jouets dans le panier. Si elle a la motricité fine pour vous battre à Mario Kart, elle l’a aussi pour éplucher des légumes. Et si ils ont la patience d’attendre leur tour au manège, ils auront celle de passer l’aspirateur. Vous voyez l’idée. Bien sûr il faut adapter nos demandes et nos attentes à leur âge, mais ils sont toujours beaucoup plus capables que l’on ne pense, on est toujours surpris.
Leur demander leur avis
Ou le concept de la victime consentante (je suis sûre qu’il y a un terme plus correct pour cela mais ça me ferait moins rire). Cela consiste à leur demander leur avis non pas sur ce qu’ils ont à faire mais sur le COMMENT on s’organise. Exemple: pour le ménage hebdomadaire, les enfants ont choisi d’avoir une pièce qui leur est attitrée tous les mois (en dehors de leur chambre). Chacun est responsable du nettoyage complet de la pièce, et tous les mois, on en change. Peu importe l’organisation, du moment que c’est propre, on est content.
Ils doivent y trouver leur intérêt
On a bien essayé de faire croire aux garçons que débarrasser le lave-vaisselle c’est fun, ranger les courses c’est magique et plier les lessives propres c’est marrant, ils nous ont moyennement cru. On a dû trouver une autre motivation : le temps passé avec nous. “Ben oui chouchou, quand on rentre du travail, papa et moi on doit ranger les courses et le salon, préparer à manger, mettre la table, etc, et si on le fait tout seuls, ça va moins vite et on a moins de temps à passer avec toi”. Comme ils réclamaient toujours plus de temps avec nous, ça a fonctionné extrêmement bien. Et maintenant les habitudes sont prises. Chaque enfant a des motivations différentes, la clé est de trouver la leur.
Les faire monter en compétence petit à petit
Que ce soit apprendre à préparer leur sac de vacances, faire une vinaigrette ou lancer une lessive, on ne peut pas demander aux enfants de tout savoir faire parfaitement du premier coup. Au début on montre, ensuite on fait avec eux, puis ils font sous notre surveillance (quitte à repasser derrière discrètement), et enfin ils font seuls et on leur demande de refaire si besoin. Quand un processus est plus compliqué, on le divise en étape : on apprend à mettre son linge sale dans un panier, puis à le mettre dans la machine à laver, à doser la lessive et enfin à mettre le programme en route (plus facile qu’un jeu vidéo, on ne me la fait pas à moi !).
Désinvisibiliser notre travail
Les enfants ne voient pas les 3/4 des choses que nous faisons car nous les faisons quand ils jouent, dorment, prennent leur douche, sont au sport ou autre. Ils n’ont aucune idée de tout ça et c’est bien compréhensible. Mais comment aider à faire quelque chose si on ne se rend même pas compte de ce qui est fait ? La prise de conscience de l’importance de ces tâches quotidiennes et du bénéfice qu’ils en tire ne se fera pas toute seule. C’est à nous de la provoquer. Attention, le but n’est pas de les culpabiliser, juste de leur ouvrir les yeux petit à petit sur le fonctionnement de cette micro-société qu’est la famille, et leur apprendre au passage la solidarité familiale. Seule on va plus vite, ensemble on passe pas pour l’aide ménagère, non ?
Hélène Girard
Maman de trois garçons de 10, 12 et 14 ans
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