PMA : A 37 ans, Magali part en Espagne faire un enfant toute seule.

Magali a toujours voulu des enfants mais n’a pas trouvé la personne avec qui partager cette aventure. Ne souhaitant pas renoncer à son désir de maternité, elle se lance, à 37 ans, dans un parcours de procréation médicalement assistée (PMA) à Madrid.⁠ Grâce à un double don d’ovocytes et de sperme, elle est aujourd’hui l’heureuse maman de 2 garçons. Découvrez sans plus attendre la MotherStory d’une femme courageuse et inspirante.

Mère et ses deux enfants assis dans l'herbe

Magali, peux-tu te présenter en quelques mots? 
J’ai 41 ans. Je suis née et j’ai grandi à Paris mais j’ai souvent déménagé et vécu plusieurs années à l’étranger. Je suis professeure en école primaire et l’heureuse maman de deux garçons, Nathan 2 ans et Simon 2 mois.

As-tu toujours voulu être maman ?
Oui, mais je n’ai jamais trouvé le bon compagnon pour cette aventure. N’ayant pas envie de renoncer à mon désir de maternité, j’ai décidé d’avoir et d’élever un enfant seule.

Toute seule ?
Pas dans un premier temps. Le projet initial était de tomber enceinte avec mon compagnon / ami de l’époque. Nous n’étions pas en couple mais avions tous les deux le désir de devenir parents. Nous avons donc décidé de faire une FIV chez nous, en France. Je suis tout de suite tombée enceinte mais, malheureusement, au bout de 3 mois, j’ai fait ma première fausse couche. Suite à ce premier échec, cette personne n’était plus sûre de vouloir continuer alors que moi oui ! J’avais 37 ans, c’était maintenant ou jamais…

Tu as donc eu recours à un don de sperme ?
Au début, je pensais que le don de sperme seul suffirait et que mes ovocytes seraient en nombre suffisant et de qualité. Je suis donc partie confiante en Espagne, dans une clinique de Barcelone (recommandée par mon gynécologue) car, en France, il était interdit à l’époque de faire un enfant seule (la loi a changé en 2021 en France). J’ai retenté une FIV, avec mes ovocytes et un don de sperme, mais ce fut un nouvel échec et ce fut un vrai coup dur ! J’ai été déçue par la prise en charge de la clinique, leur manque de sérieux, d’informations, de communication et de soutien. 

Après un 1er échec en France puis un 2e en Espagne, où et comment as-tu trouvé la bonne clinique ?
Il y a un réel manque d’informations et de visibilité du coup j’ai dû faire mes recherches toute seule ! Choisir une clinique qui soit à la fois compétente, professionnelle, humaine et bienveillante n’est vraiment pas simple surtout quand il s’agit d’un projet de vie si important. C’est grâce à l’association MAIA et mon gynécologue que j’ai découvert la clinique Tambre. J’ai aussi été sur des forums espagnols de PMA pour savoir où les espagnoles se rendent et lire ce que l’on écrit sur les différentes cliniques. Tambre sortait du lot.

Comment as-tu trouvé la prise en charge chez Tambre?
Tambre est une clinique à taille humaine ! L’endroit est sobre, agréable, accueillant et leur équipe toujours disponible et à l’écoute. J’ai particulièrement apprécié la discrétion dont ils font preuve. Les patientes ne sont jamais exposées au regard des autres. C’est toujours la même personne, francophone pour ma part, qui s’est occupée de mon dossier et de tout l’aspect administratif/logistique/organisationnel qui s’avère conséquent dans un parcours PMA surtout quand on vient de l’étranger… Et puis, à tout moment, j’ai pu compter sur la réactivité de Tambre que ce soit le soir ou le weekend ce qui est précieux car les questions/doutes sont nombreux.

Pourquoi avoir finalement eu recours à un don d’ovocytes ?
Les traitements pré-FIV comme les stimulations hormonales sont longs, douloureux, coûteux et éprouvants tant physiquement que moralement. Ne voulant pas tout recommencer sans certitude de résultat positif, j’ai finalement accepté l’idée d’avoir recours à un don d’ovocytes. Cela m’a permis de remettre les compteurs à 0, d’augmenter mes chances de devenir maman, de minimiser les souffrances et les échecs.

Est-ce l’une des raisons pour lesquelles tu as choisi la clinique Tambre?
Oui. Après un super accueil, un bon feeling avec l’équipe et les locaux, j’ai décidé de faire appel à un double don (ovocytes + spermes) chez eux. Un autre atout de cette clinique est qu’elle utilise un programme de biométrie faciale unique appelé Fenomatch qui aide les biologistes et médecins à analyser les caractéristiques physiques (couleur de peau, de yeux, cheveux, taille, poids, morphologie…) des futurs parents/future maman et trouver le meilleur donneur de sperme ou la meilleure donneuse d’ovocytes.

Comment s’est passée l’ensemble de la prise en charge chez Tambre ?
Grâce au double don, j’ai obtenu 2 embryons. En juin 2019, nous avons inséminé l’un des deux mais j’ai fait une fausse couche précoce, encore une ! La clinique a vraiment été très présente et supportive. Elle m’a demandé si je souhaitais tenter une nouvelle insémination ou si je préférais d’abord faire des examens complémentaires pour mieux comprendre les raisons de ces échecs. Comme il ne me restait plus qu’un seul embryon, j’ai préféré mettre toutes les chances de mon côté et accepté de faire des investigations en France. Suite aux résultats, mon traitement a été adapté.

Fin septembre 2019, le deuxième transfert a eu lieu et cette fois, pour la première fois, ce fut une RÉUSSITE (sourire) ! Je suis tombée enceinte, ma grossesse s’est bien passée et je suis enfin devenue maman pour la première fois de mon petit Nathan.

Deux ans plus tard, j’ai décidé d’avoir un deuxième enfant. Je tenais vraiment à ce qu’il s’agisse des mêmes donneurs pour que mes enfants se ressemblent. La clinique a vraiment été très efficace et a réussi à obtenir de leur part 4 embryons ! Le 1er octobre 2021, le transfert a eu lieu avec succès. Aujourd’hui, je suis l’heureuse maman de 2 garçons, 2 frères qui ont 2 ans d’écart.

Une fois enceinte, où se sont passés tes suivis de grossesse ?
En France. Pour ma 1re grossesse, je n’ai rien dit à mon gynécologue concernant ma PMA à l’étranger étant donné que ce n’était pas légal de faire un enfant seul. J’avais peur, en le faisant d’être jugée/stigmatisée. Comme personne ne m’a posé la question, je n’ai rien dit. Pour ma 2e grossesse, j’ai décidé de changer de gynéco et repris celle que j’avais lors de ma 1re PMA en France. Comme elle connaissait ma situation, j’ai pu être honnête avec elle.

Tes proches sont-ils au courant de tes 2 parcours PMA ? As-tu pu trouver du soutien auprès d’eux ?
Ma mère et mes amis proches m’ont beaucoup soutenue. Même si ce n’était pas un secret, j’ai préféré ne rien dire au travail car c’est quand même très personnel. Tambre aussi a été d’un énorme soutien. Ils ont toujours été très présents, à mon écoute et bienveillants.

Que diras-tu à tes enfants quand ils seront en âge de comprendre ?
Je leur en parle déjà, ce n’est pas un secret. Je leur explique que dans notre famille, il n’y a pas de papa et que c’est une configuration familiale parmi d’autres, ni meilleure, ni moins bonne. Pour m’aider, j’en parle régulièrement avec un pédopsychiatre. Je leur lis également les livres pour enfants suivants qui sont très bien écrits : “Le mystère des graines a bébé”, “Pourquoi je n’ai pas de Papa”, “Our story : How we became a family”.

Trouves-tu difficile d’être une maman solo?
Je ne sais pas ce que c’est d’être une maman pas solo alors je ne peux pas comparer (sourire). Je fais comme je peux. J’ai la chance de pouvoir compter sur ma maman sans qui je n’aurai pas eu la force de me lancer dans cette aventure.

Combien t’a coûté ton parcours PMA ? 
Il faut savoir que ce n’est pas donné ! Dans mon cas, cela m’a coûté environ entre € 16’000 et € 20’000.- pour mes 2 enfants. Il faut ensuite compter tous les traitements/analyses à côté qui ne sont pas pris en charge, ni la logistique liée aux allers-retours entre l’Espagne et la France pour lesquels il faut ajouter environ € 5’000.- supplémentaires (avion, hôtel…). Les frais liés à la grossesse ont été pris en charge par mon assurance en France.  Dans tous les cas, c’est un investissement qui en vaut largement la peine et qui m’a permis d’être mère, le plus beau cadeau du monde (sourire).

Quel conseil donnerais-tu à une femme qui hésiterait à avoir un enfant seule?
De ne pas perdre de temps… Si j’avais été mieux informée, mieux sensibilisée, je n’aurais pas attendu d’avoir 37 ans pour me lancer dans ce projet. J’aurais aimé qu’on me parle de la congélation d’ovocytes lorsque j’étais plus jeune, je l’aurais fait sans hésitation.

Un message à faire passer pour faire évoluer les mentalités sur la mono-parentalité ?
Avoir un enfant est la chose la plus difficile et la plus belle au monde. Il y a de la place pour toutes les familles. Être maman solo ce n’est ni plus simple ni plus compliqué, c’est différent. Il ne faut pas hésiter à se lancer, même seule. Tout ce qui compte c’est qu’on ferait tout pour nos enfants et quand on est une maman solo ça commence bien avant de les avoir.

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TAMBRE
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