Voilà 7 années qu’avec MotherStories, nous suivons, pour vous, des parcours de maternité. A travers des interviews de centaines de mamans aux expériences si différentes, nous avons à cœur de vous livrer des témoignages forts et inspirants qui seront sources de réconfort, de conseils, d’éclairage, et de motivation. A l’occasion de la Fête des Mères, nous voulions mettre en lumière les témoignages sincères de 4 Mothers Actives qui ont su trouver des équilibres différents et bien à elles dans la gestion de leur maternité, vie de famille et projet professionnel.

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Portraits de 4 Mothers bien actives

Pour vous, nous avons interrogé 4 Mothers Actives aux parcours bien différents.

Sara a 31 ans, elle est maman de Camila âgée de 3 ans, et elle attend son deuxième enfant. Sara travaille à 100% en tant qu’informaticienne dans la Police.

A 33 ans, Jenny a 2 enfants, Rose 2 ans et Abbie 1 an. Jenny est infirmière, elle travaille à 100 % en horaires irréguliers 7 jours/7 et 24h/24.

Après avoir travaillé à 100% en entreprise, Isaline a décidé de se consacrer à ses 4 enfants et été mère au foyer pendant 10 ans. Aujourd’hui, à 42 ans, elle partage son temps entre eux et ses activités d’influenceuse et coach en développement personnel.

Enfin, Valeria, 40 ans. Cette maman de 3 enfants, travaille à 50% en tant que coach holistique et professeure de yoga. Avant de se mettre à son compte, elle a longtemps travaillé en entreprise.

La maternité, un bouleversement qui invite à repenser son rapport à sa carrière professionnelle

Comment la maternité impacte les priorités personnelles

Nos 4 Mothers Actives nous l’ont dit : la maternité a chamboulé leur vie. Et le bouleversement ne s’est pas limité à leur sphère intime et personnelle, il a aussi touché leur vie professionnelle.

Pour Jenny et Sara, devenir maman ne devait pas nécessiter de sacrifier leur carrière. Si la maternité a modifié leurs priorités et, de fait, leur organisation quotidienne, il s’agit plutôt de « jongler » entre leurs responsabilités professionnelles et leur rôle de mère.

Pour Jenny, « Le plus dur a été de devoir partager mon temps, de n’avoir que très peu de temps pour moi, pour mon couple. A la reprise du travail, il a fallu un temps d’adaptation, beaucoup de lâcher prise et quelques ajustements pour trouver un nouvel équilibre dans notre vie de famille. ».

Pour Isaline, la maternité a été l’occasion d’entamer sa transition de femme carriériste à son rôle de mère au foyer entrepreneure. Pour elle, être mère et travailler à 100% étaient forcément compatibles. Mais après 3 enfants, elle s’est rendue à l’évidence qu’il était difficile de tout concilier, et a souhaité réajuster sa vie professionnelle autour de ses enfants. Pour celle qui ne veut « rien louper et créer des choses qui lui [me] ressemblent », il était primordial de trouver un équilibre entre maternité et réalisation de soi. « Je ne peux pas uniquement être leur mère, je peux être aussi plus que ça. » Isaline.

Quitter le salariat et un métier qu’elle aimait énormément a été le choix de Valeria. Pourtant, elle ne s’était jamais posée de question entre son travail et être maman. Mais son poste dans les relations publiques était difficilement compatible avec la vie de famille. C’est donc pour répondre à ses besoins familiaux et sa vision de la maternité qu’elle a décidé de devenir indépendante.

Une nouvelle perception de la vie professionnelle

En devenant mères, nos Mothers Actives ont donc repensé leur vie professionnelle.

Si Sara et Jenny se définissent comme professionnellement ambitieuses, leur carrière ne doit cependant pas nuire à leur épanouissement maternel et familial. « Pour ma part, la maternité peut très bien être une fusion harmonieuse entre une vie pro très dynamique et un épanouissement familial. » Sara.

Un retour de congé maternité peut être l’occasion de prises de conscience, comme celle de percevoir la toxicité de son environnement de travail. C’est ce qu’a vécu Sara qui a alors éprouvé le besoin de trouver un autre emploi plus respectueux de sa maternité, et où elle pourrait s’épanouir.

Pour Jenny, devenir maman était un objectif de vie et sa priorité, sa famille. « Mais pour moi, il est primordial d’être épanouie au travail, être bien dans ma vie de femme et être bien dans ma vie de maman. » Aujourd’hui, elle et Sara affirment avoir trouvé un équilibre entre ambition professionnelle et épanouissement familial.

Pour Isaline et Valeria, la définition de réussite professionnelle a évolué.

Isaline se voyait carriériste et ambitieuse. Son désir de travailler si était fort qu’elle ne pensait pas nécessairement avoir d’enfant. Et être mère au foyer lui était inconcevable, tout comme dépendre financièrement d’un homme. « Pour moi, la vie ne devait pas changer, je devais assurer partout. Ce discours me paraît tellement loin de moi aujourd’hui. » Isaline. Mais à la naissance de son troisième enfant, elle a préféré refuser ce que lui imposait son employeur : quitter chaque jour ses enfants pour un travail à 50% qui ne couvrait pas les frais de garde.

A n’en pas douter, Valeria aimait son travail de salariée. Mais à l’arrivée de son deuxième enfant, elle s’est octroyé un break de 6 mois. Un temps qui lui a permis de réfléchir et l’a décidé de se mettre à son compte en tant que consultante indépendante en communication. A ce moment-là, elle a aussi amorcé, en parallèle, une transition pour mettre en place ses activités d’aujourd’hui, de coach de vie et professeure de yoga.

Différents défis à relever

Concilier vie de famille et vie professionnelle impose certains défis. Toutes les 4 en témoignent.

Au retour de congé maternité, la gestion de la fatigue et de l’intensité des journées est un challenge majeur. « Je comprends que certaines mères puissent se sentir découragées de garder un emploi 100%. » Sara. Jenny et elle évoquent aussi la difficulté à lâcher-prise face au perfectionnisme.

Pour Isaline et Valeria, arrêter de travailler ou se mettre à leur compte les a confrontées à la désagréable réalité de devenir financièrement dépendante de leur mari. Mais elles évoquent d’autres défis, comme accepter de laisser derrière soi leur vie professionnelle antérieure, ou encore, de subir une perte d’identité socio-professionnelle. « J’ai vu que je devenais invisible aux yeux de la société. » Isaline.

Valeria, elle, ressent une forte culpabilité : « La gestion de ma culpabilité est mon plus gros challenge. ». Car si sa priorité ce sont bien ses enfants, être indépendante signifie aussi devoir gérer seule son activité professionnelle, ce que personne d’autre ne peut faire pour elle.

Quelques pistes pour trouver l’équilibre

Se connecter à soi-même

Nos Mothers Actives sont unanimes : pour trouver un bon équilibre, lâcher-prise est essentiel, tout comme vivre le moment présent, accepter que rien n’est jamais parfait, et que toute transition prend du temps.  C’est ce que rappelle Valeria, dans son activité de coach personnel : « Believe in the process. Tout cela prend du temps, des mois, des années. Accepter que l’on soit là où l’on est, et ne pas vouloir aller trop vite. »

Ensuite, elles évoquent l’importance de se connecter à soi-même et d’oser poser ses propres limites personnelles et professionnelles. Et si de la frustration émerge, alors, se lancer pour changer les choses. Là encore, Valeria souligne la nécessité d’identifier sa frustration et de réagir pour éviter que le mal-être ne s’installe : « Si on veut des changements, on peut les faire. Sans doute avec des concessions, mais il y a des moyens pour sortir d’une situation qui ne nous convient pas. »

Enfin, se connecter à soi-même, c’est aussi admettre que l’on soit ébranlée dans notre équilibre intérieur. C’est ce qu’a compris Isaline « Oser être vulnérable et le dire. Prendre du temps pour soi, pour se reconnecter à soi, à ses désirs, et pas seulement à ses devoirs. ». Et bien que cela ne soit pas forcément facile, se confier ou encore partir seule quelques jours lui ont permis de se retrouver, de se reposer, de revenir à elle plus forte et plus alignée.

Organisation pratique et soutien conjugal

Être Mother Active, c’est cela : « Chaque jour est un challenge où nous jonglons pour trouver l’équilibre entre les enfants, la vie de couple et du temps pour nous-mêmes. Je dis « nous » car c’est un réel travail d’équipe avec mon mari. Je ne pourrais pas vivre pleinement ma maternité sans lui. » Jenny. Ainsi, la maternité trouve son équilibre dans une parentalité vécue en équipe avec le papa. Et pour cela, 3 mots clés sont cités par nos mamans actives : organisation, anticipation et répartition ! Pour la plupart, elles ont intégré à leur quotidien batch cooking (la préparation des menus de la semaine le dimanche), courses en ligne, et attribution précises des rôles dans la réalisation des tâches ménagères.

Outre la gestion du quotidien, le soutien de leur mari a également été un élément déterminant dans la prise de décision de mettre entre parenthèses, un moment, leur projet professionnel, comme l’expliquent Isaline et Valeria. Le soutien, Isaline l’a aussi trouvé auprès d’une amie maman qui vivait les mêmes choses qu’elle. Pour elle, « une amitié peut tout sauver, notamment dans les moments difficiles. ».

Flexibilité et adaptation

Si Sara est salariée, elle évoque cependant l’aide que lui apportent des méthodes de travail et des horaires flexibles.Tout comme Jenny qui trouve dans ses horaires irréguliers l’avantage de pouvoir être efficace lorsqu’elle est chez elle et ses enfants à l’école.

Lorsque cela est possible, l’adaptation et la flexibilité peuvent donc grandement contribuer à concilier vie professionnelle et vie familiale.

Pour Isaline et Valeria, s’adapter a aussi été d’oser reconsidérer leur projet professionnel en fonction de leur maternité, et d’aborder une transition de carrière qu’elles n’avaient pas imaginée auparavant.

Diversité des expériences et perspectives individuelles

Finalement concilier maternité et carrière professionnelle se révèle un exercice d’équilibriste sur lequel il est important de s’arrêter. Prendre le temps d’y réfléchir permet de trouver les solutions les plus adaptées à soi.

Les expériences de nos Mothers Actives mettent en lumière que la réalisation de soi passe par une variété de besoins et de moyens propres à chaque maman.

Contexte familial et géographique, définition de sa propre réalisation personnelle, projections quant à sa maternité et sa vie de famille… Chaque maman est unique et a le droit de composer selon sa réalité pour vivre une maternité épanouissante tout en se réalisant professionnellement si elle le souhaite : « A la fin du congé maternité j’étais naturellement un peu triste de ne plus passer mes journées avec ma fille, mais j’étais également contente de reprendre mon travail, car les interactions avec d’autres adultes me manquaient et j’avais besoin de stimuler mon esprit de manière différente. » Sara. 

C’est donc une histoire de choix personnels. Et pour trouver son bien-être, il est essentiel d’accueillir les bouleversements qu’apporte la maternité, d’être à l’écoute de ses désirs pour soi et pour sa famille : « Écouter son cœur, se faire confiance. Quand on veut, on peut. » Jenny. Comprendre ses besoins, c’est aussi ensuite pouvoir prendre en main les choses pour aligner ses désirs et les contraintes de la maternité.

Enfin, et c’est peut-être le plus délicat, trouver son bon équilibre familial et professionnel, c’est aussi accepter qu’il y ait un temps pour tout : pour vivre sa maternité d’abord à l’arrivée de son enfant, puis pour réévaluer ses désirs et ses croyances, mais aussi pour mettre en place l’organisation optimale. Une organisation qui, elle-même, est amenée à évoluer comme le rappelle Valeria : « Mon business a évolué avec l’âge de mes enfants. J’ai aussi grandi en même temps qu’eux. ».

Être maman, c’est donc grandir en même temps que son/ses enfant(s), et grandir suppose de se découvrir et s’accorder le temps de faire les choses, grandir impose de la conscience à soi et un certain tempo.