MotherStory Valentine : l’arrivée d’un troisième enfant dans la fratrie !

Il y a 6 ans, nous faisions la première MotherStory de Valentine, Leo avait alors tout juste 1,5 ans. Depuis, elle a eu Axel qui a bientôt 4,5 ans, elle a quitté la radio pour se consacrer à son activité sur les réseaux sociaux et elle a aidé son mari Conor a ouvrir son restaurant. Aujourd’hui, toute la famille attend avec impatience l’arrivée (imminente) d’un troisième enfant dans la fratrie, une petite soeur surnommée « Baby Laguna ». A quelques jours de la Fête des Mères, nous partageons avec vous la suite de la story de cette jolie tribu.

Valentine Caporale enceinte de 7 mois assise sur son lit tenant son ventre

Valentine, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Valentine Caporale, j’ai 36 ans. J’ai différentes casquettes à mon actif même si ma principale est celle de maman. J’ai longtemps travaillé dans la communication, les médias et à la radio comme animatrice. Je suis aujourd’hui dans le monde de l’influence sur les réseaux sociaux et, en parallèle, mon mari Conor et moi avons ouvert un restaurant.

Qu’est-ce qui a changé dans ta vie depuis notre 1re Interview il y a 5 ans ?
Mon dieu (sourire)… Leo avait 1,5 ans. Depuis, j’ai eu un deuxième garçon Axel qui a bientôt 4,5 ans et là je suis enceinte de 7 mois d’une fille (enfin ! Moi qui pensais avoir la recette pour faire que des petits mecs).

Te souviens-tu de nous avoir dit « jamais je quitterai mon poste à la radio » ? Es-tu toi même surprise par la tournure de ta vie ?
Quitter la radio a vraiment été une décision très difficile à prendre car c’est mon métier de cœur et mon équipe était géniale mais, il était temps d’inverser les rôles, et laisser du temps à Conor pour réaliser son rêve d’ouvrir un restaurant. On en parlait depuis longtemps et je me suis dit que c’était le bon timing. Conor a toujours été très présent pour moi, à me soutenir dans mes projets et me permettre de les réaliser en s’occupant énormément des enfants (dont tous les matins quand je partais de la maison pour la radio à 5h30).

Normal donc que je prenne le relais à mon tour pour lui laisser la chance d’aller au bout de son projet. C’est pour cette raison principale et les horaires contraignants quand on a une famille que j’ai arrêté. Heureusement, j’avais la chance d’avoir déjà les réseaux sociaux à côté ce qui m’a permis de pouvoir continuer à travailler tout de suite. Après, je ne dis pas que je ne ferai plus jamais de radio. On va dire que c’est une pause à durée indéterminée (sourire).

Ta vision de la maternité a-t-elle évolué au fil de tes grossesses ?
Bien sûr ! Chaque grossesse et enfant est un apprentissage. On apprend surtout à lâcher prise et à être moins dans le contrôle de tout, tout le temps. C’était surtout le cas avec Leo car tout était nouveau puis moins avec Axel et j’imagine encore moins avec leur petite sœur.

Ma vision de l’allaitement a elle aussi beaucoup changé. Pour mon premier, c’était très difficile pour moi de passer la barrière d’allaiter en public, du coup je planifiais mes sorties en fonction alors que pour Axel, peu importe où j’étais, s’il devait manger, je l’allaitais sans ressentir de gêne. Pour lui, j’ai aussi adapté ma façon de m’habiller en choisissant des vêtements plus confortables et plus pratiques ! Du coup, je me sens plutôt sereine pour ce troisième allaitement.

Malheureusement, avant ta grossesse actuelle tu as fait une fausse couche. Peux-tu nous en dire plus ?
Déjà, 2 ans avant la fausse couche, j’avais fait une grossesse extra-utérine qui m’a complètement chamboulée car je ne savais pas vraiment ce que c’était et encore moins que cela pouvait être fatal pour la maman. Quand ma gynécologue m’a annoncé que c’était peut-être ça, j’ai pensé naïvement qu’ils pourraient encore sauver mon bébé. Alors que non, quand c’est bel et bien une grossesse extra-utérine, il n’y a plus de grossesse, plus de bébé et il faut réagir vite pour ne pas perdre la maman. Une fois que j’ai réalisé, ça a été très très difficile physiquement et moralement.

Puis, l’été dernier, avant de faire ma fausse couche, j’apprenais cette nouvelle grossesse qu’on espérait tant et je pensais sincèrement avoir assez donné avec la grossesse extra-utérine et que cette grossesse allait forcément bien se passer. J’avoue ne même pas avoir envisagé que ça puisse mal se terminer ! Et pourtant, quelques semaines plus tard, je faisais une fausse couche.

En en parlant autour de moi, j’ai réalisé le nombre de femmes qui passent par 3, 4, 5, 6 fausses couches ou plus avant d’avoir une grossesse qui tienne et qui, parfois, se termine avant le terme. J’ai eu donc beaucoup de mal à accueillir cette nouvelle grossesse de peur qu’elle se finisse à nouveau mal.

Auprès de qui as-tu trouvé du soutien ? Combien de temps après es-tu (re) retombée enceinte ?
Auprès de mon mari Conor qui a toujours les mots réconfortants et qui est toujours présent. Il est toujours très impliqué dans chacune des grossesses, des réussites et des échecs. Il essaie de vivre le truc comme moi et ça c’est vraiment important. Après cette fausse couche, je me suis dit que j’avais déjà la chance d’avoir deux enfants en bonne santé et que si la nature ne voulait pas nous en donner un troisième c’est qu’il devait y avoir une raison.

Finalement, je suis tombée enceinte naturellement immédiatement après la fausse couche. Si ça n’avait pas été le cas, je ne pense pas qu’on serait allés jusqu’à la procréation médicalement assistée (PMA) mais ça, c’est très personnel.

Avez-vous parlé de ta fausse couche aux enfants ?
Non, ils ne savent pas du tout. On en parlera un jour s’ils me posent la question mais j’aimerais les préserver car ils sont très émotifs, surtout Leo. Je préfère ne pas jouer avec leurs émotions sans réelle raison.

Quand et comment leur avez-vous annoncé l’arrivée d’une petite sœur ?
On a attendu le plus tard possible ce qui n’a pas été facile car j’étais fatiguée et très à fleur de peau. Je pleurais pour un oui ou pour un non alors qu’en général, c’est Conor qui a la larmichette facile et moi qui suis le caïd de la famille (rires). On leur a annoncé en leur montrant une échographie mais ils ont mis du temps à comprendre (sourire) ! Ils l’ont tourné dans tous les sens sans reconnaître un visage de bébé. En même temps, comme c’est une vue de profil c’est vraiment pas facile à comprendre, même pour nous.

Une fois qu’ils ont réalisé, ils ont sauté de joie. Leo encore plus qu’Axel qui a un peu peur étant le cadet de perdre sa place, il nous le dit souvent.

Penses-tu qu’il va y avoir de la jalousie ?
Je pense que l’écart est suffisamment grand pour pas. J’avais plus peur de ça quand j’ai eu Axel par rapport à Leo qui avait à peine 2 ans. Et puis c’était deux garçons. Là, ils auront presque 7 et presque 5 ans et c’est une petite fille du coup, je ne m’inquiète pas trop pour ça.

Qu’est-ce que l’arrivée d’une fille dans votre tribu va vous changer au quotidien ?
On va peut-être enfin arrêter de parler de Star Wars (rires). Plus sérieusement, je pense que ça va remettre un peu chacun à sa place. Chacun va prendre un rôle différent. Les garçons ont très envie de s’investir donc ça va les responsabiliser. Ils ont déjà décidé qui fera quoi… Alors Axel changera les couches car Leo ne veut pas le faire et Leo donnera les biberons (sourire). Et puis la journée ils sont à l’école donc je serai seule et dédiée à ma fille ce qui me réjouit aussi.

Quand Axel est arrivé, j’avais Leo qui avait à peine 2 ans et à la maison avec moi tout le temps à part quelques heures à la crèche. Il a donc vraiment fallu gérer deux bébés alors que là je vais pouvoir profiter de mon bébé à 100% puis profiter des garçons quand ils rentreront de l’école donc je suis plutôt sereine à l’idée de cette future dynamique familiale.

En étant indépendante, vas-tu t’octroyer un congé maternité ?
Je vais essayer de lever un peu le pied. C’est pas quand elle aura 10 ans que je me retournerai pour me dire « mince, j’aurais dû profiter quand elle était toute petite ». Donc je pense que je vais freiner mais pas trop longtemps car je suis hyperactive. Après, je ne trouve pas que ce soit les premiers mois les plus difficiles car bébé dort beaucoup mais c’est après que ça se corse (sourire).

Comment vis-tu cette grossesse par rapport aux autres ?
Une grossesse fantôme vécue sans la vivre les 3-4 premiers mois. C’est hyper frustrant et je pense que je vais le regretter mais je ne voulais pas me réjouir de peur d’un nouvel échec. Je me suis forcée pourtant en me disant que c’était sûrement ma dernière grossesse car pas sûre qu’on aura un quatrième enfant mais malgré ça, j’avais tellement les boules que ça se termine mal que j’ai préféré ne pas m’accrocher en mettant de la distance. Après, c’est à force de sentir bébé bouger que le lien s’est créé et que je me suis finalement projetée.

Physiquement, comment te sens-tu par rapport aux 2 premières grossesses ?
Vieille (rires). Non mais c’est vrai, je sens que 5 ans ont passé depuis ma dernière grossesse. Après j’ai la chance de pouvoir gérer mes journées et mon rythme de travail. Les enfants sont à l’école donc c’est plus facile. Même si ça me fait mal de le dire, c’est vraiment l’âge qui fait la différence…

Avec Leo, vous avez eu beaucoup de problèmes de sommeil. Maintenant que c’est enfin derrière vous, appréhendes-tu que cela puisse recommencer ?
Avec Leo on n’a pas dormi du tout jusqu’à ses 4 ans, jusqu’à ce que j’arrête la radio en fait. Il devait y avoir quelque chose qui l’angoissait dans le fait que je parte de la maison au milieu de la nuit. J’ai quitté la radio pendant les vacances scolaires d’été, on a mis les garçons dans la même chambre et ça a tout arrangé. Après, on s’entend c’est rare les nuits où on ne se réveille pas parce que l’un à soif ou que l’autre à fait un cauchemar.

Mais, on a tellement vécu l’enfer avec Leo à se réveiller 10 fois par nuit dans les hurlements et les angoisses, qu’on considère le fait de se lever qu’une ou deux fois comme une nuit complète (sourire). Du coup, ça ne m’inquiète pas trop car je me dis qu’on ne pourra pas vivre pire que ça. J’ai aussi la chance, en étant à mon compte, de ne pas avoir le stress du retour au travail après 4 mois de congé mat et que tout soit calé pour le jour de la reprise que ce soit au niveau du sommeil ou de l’allaitement. Cette fois, je vais prendre le temps et me caler sur son rythme à elle en fonction de ses besoins.

Penses-tu déjà à un futur mode de garde pour ta fille ?
Oui car on travaille les deux Conor et moi à 100%. J’ai de la chance d’être flexible car indépendante mais ce n’est quand même pas idéal de bosser la nuit quand tout le monde dort (sourire). Dans l’idéal, j’aimerais bien profiter d’elle au maximum pendant sa première année et trouver une solution de garde à temps plein pour après.

Penses-tu avoir trouvé ton équilibre entre vie de maman, vie professionnelle et vie de femme ?
Je pense que je délaisse certaines casquettes régulièrement et je m’en rends compte. En priorité, c’est toujours les enfants ce qui est normal, ensuite Conor même si j’aimerais accorder plus de temps à notre couple et enfin le travail. Pour mon bien-être, j’essaie, depuis quelques mois, de me lever 30 minutes avant tout le monde pour faire un peu de méditation et d’écriture intuitive ce qui me fait un bien fou.

Après, de part mon travail, j’ai la chance de pouvoir faire des choses pour moi. En fonction de mes contrats, je suis amenée à tester des produits cosmétiques, de beauté ou des soins. Malgré que ce soit pour le travail et que j’y aille en mode « création de contenu », j’ai quand même des moments où on s’occupe de moi et c’est un luxe dont je suis reconnaissant et que beaucoup de mamans n’ont pas. Je suis vraiment consciente de la chance que j’ai de pouvoir faire un job qui me plaît et qui me donne une liberté totale au niveau de mon emploi du temps. Si je travaillais encore à la radio ou en agence de comm, ce ne serait absolument pas le cas.

On peut donc dire que oui, aujourd’hui, j’ai trouvé la bonne formule pour concilier vie perso et vie pro et que je me sens réellement chanceuse.

Il doit quand même y avoir des inconvénients à bosser à son compte non ?
Bien sûr ! Là, j’ai focus que sur le positif (sourire). Il faut savoir qu’en bossant sur les réseaux, la frontière entre vie perso et vie pro est infime voire inexistante. Les réseaux c’est très chronophage et non-stop. C’est à moi de poser les limites. Je reçois des messages tout le temps et à n’importe quelle heure. Il n’y a pas de coupure entre ta journée de travail et le retour à la maison vu que tu es déjà à la maison (rires).

Alors oui j’adore mon travail mais des fois il prend trop de place et m’oppresse. J’aimerais pouvoir juste éteindre mon téléphone quelques jours et faire une « digital detox » mais ce n’est pas vraiment réaliste. Pour finir, on est très dépendant quand on travaille sur les réseaux : des chiffres, des autres ou encore d’un algorithme qu’on ne comprend pas !

Comment ne pas s’oublier quand on est mère, épouse, copine, entrepreneuse, influenceuse… ?
Ça fait pas longtemps que j’ai commencé mon rituel matinal mais juste de me réveiller 30 minutes plus tôt, c’est vraiment du temps de qualité juste pour moi. Parce qu’après il faut se rendre à l’évidence, une fois que les enfants sont debout, c’est mort ! Tu n’auras plus de moment pour toi dans la journée à part aux toilettes ou sous la douche, et encore (rires).

J’ai aussi l’énorme chance d’avoir un mari très impliqué dans la vie de famille. Conor travaille depuis la maison ce qui le rend flexible et on se répartit les tâches de manière équitable. On est une bonne équipe, ce qui nous manque c’est du temps à deux encore. Parce que le soir, on est crevé et que même si on aimerait se faire des petits « dates » et bien on a la flemme et on finit devant Netflix (rires).

Pour un moment #selfcare, où vas-tu, que fais-tu ?
Je passe du temps avec mes amies ! Boire l’apéro, faire un karaoké, chiller en terrasse n’importe tant que ça me sort du cadre maison/responsabilités. Les copines pour moi c’est hyper important, j’en ai peu mais celles que j’ai comptent énormément. Sinon, j’aime bien retourner en Valais, toute seule, même pour la journée, voir mes montagnes. Un retour aux sources, une sorte de petit pèlerinage qui fait du bien (sourire).

A l’occasion de la Fête des Mères, aurais-tu un message à faire passer à toutes les Mothers (-to be) qui nous lisent ?
A la Fête des Mères, je pense toujours à la mienne que j’ai perdu à l’âge de 18 ans. Donc si vous avez encore la chance d’avoir votre maman, pensez à elle. C’est aussi important que de passer du temps avec vos enfants. Et surtout qu’on vieillit donc elles aussi… On a posé une date comme ça mais c’est un jour pour penser à toutes les femmes, à celles qui essaient de devenir maman, à celles qui ne peuvent pas et à celles qui ne veulent pas. On vient toutes d’une mère de tout façon donc je dirai que prendre du temps pour les femmes ce jour-là, c’est important.

Valentine, que peut-on te souhaiter de meilleur aujourd’hui pour demain ?
Pour demain ? Avoir fini de ranger touuuuuuut ce que vous voyez dans cette pièce et de finir la chambre des garçons et de la petite. Je me sens chanceuse et gâtée, je ne peux rien demander de plus !