BirthStory de Marlène : maman d’Alexis 3,5 ans et de Noémie 10 mois.

Clap de fin sur notre série « dans les coulisses d’un accouchement » avec la très jolie BirthStory de Marlène qui a mis au monde son fils Alexis et sa fille Noémie à la clinique Générale-Beaulieu. Deux grossesses et deux accouchements très différents dont elle garde un magnifique souvenir. Nous sommes très heureuses de partager avec vous cette histoire et terminer ainsi l’année 2022 sur une note positive, tout en douceur.

Marlene et son bébé Noémie à la maternité de la Clinique Générale-Beaulieu

Marlène, peux-tu te présenter en quelques mots ?
J’ai 32 ans et je suis l’heureuse maman de 2 enfants : Alexis 3,5 ans et Noémie bientôt 10 mois. Deux petites personnes aussi drôles que dynamiques qui nous occupent bien ! Je suis en couple avec Grégoire depuis 10 ans et nous sommes mariés depuis 5 ans. Je suis pharmacienne, un métier qui me passionne et qui a toujours été une évidence pour moi. Il y a bientôt 3 ans, j’ai repris la responsabilité d’une petite pharmacie à Champel juste après mon premier congé maternité. C’est un peu mon 3e enfant !

Comment as-tu vécu tes 2 grossesses ?
De manière très différente ! Pour la première, ultra-zen et posée et pour la deuxième ultra-stressée (sourire) ; les premiers mois par rapport à la grossesse elle-même, puis par rapport à mon rythme de vie professionnel.

Pour la seconde grossesse, pourtant de nature calme et optimiste, je me suis laissée influencée par des expériences traumatisantes vécues dans mon entourage. En arrivant au rendez-vous de contrôle chez ma gynéco (qui m’avait déjà suivie pour Alexis),  je pense qu’elle ne m’a pas reconnue tellement j’étais angoissée. Après l’écho qui m’a déjà enlevée un poids car bébé était bien accroché et son petit cœur battait, elle m’a proposée de faire la prise de sang (DPNI) permettant de détecter certains types de trisomies. Une fois le résultat négatif reçu, j’ai enfin commencé à lâcher prise et à vivre cette 2e grossesse pleinement malgré les nombreuses responsabilités professionnelles vs la première grossesse.

Avais-tu un plan de naissance précis en tête pour tes accouchements ?
Précis, non. J’avais beaucoup trop entendu que ça ne se passait jamais comme imaginé ! J’ai en général 3 ou 4 plans en tête pour rebondir, donc c’est un peu ce que j’ai fait pour ne pas me focaliser sur une seule idée et ressortir « déçue ».

Pour Alexis, ne sachant pas comment j’allais gérer la douleur, je ne voulais pas être fermée même si je voulais un accouchement le plus naturel possible. J’en ai parlé plusieurs fois avec ma gynéco qui s’est chargée de transmettre mes souhaits à la maternité. Pour Noémie, étant moins dans l’inconnue, j’étais encore plus motivée par un accouchement physiologique, mais je ne fermais quand même aucune porte. Dans les 2 cas, il était primordial pour moi que ma gynéco soit présente. Non pas à cause de son métier, mais parce que j’avais besoin d’avoir un professionnel dans la pièce qui me connaisse.

Le jour J, pour mes deux accouchements, mes plans ont été respectés.

Comment as-tu géré la douleur lors du 1er accouchement ?
Je pense comme la plupart des femmes qui vivent leur première grossesse, on se demande toujours comment va arriver l’accouchement, est-ce qu’on va perdre les eaux au milieu du supermarché, se réveiller au milieu de la nuit par des contractions ou encore filer à toute vitesse à la maternité pliée en 2 sur le siège passager par la douleur.

Au final, pour moi, rien de tout ça (sourire) ! Au contrôle de fin de grossesse, bébé allait bien mais je n’avais plus assez de liquide amniotique. Pour éviter une situation d’urgence, la décision fut prise de me déclencher le soir même. On a tenté un décollement de membrane, mais mon col était verrouillé du coup, un tampon a été posé pour le préparer en me prévenant que ça allait être long. Je me suis donc préparée dans ma tête à avoir mal jusqu’au lendemain soir et dit à mon mari de rentrer dormir à la maison puisqu’on avait le temps et qu’il ne se passerait rien avant 24h.

J’ai géré les premières douleurs avec le ballon, une douche chaude, et de la marche. Je gardais en tête les paroles de Blandine, la sage-femme qui nous a fait la préparation à l’accouchement, qu’il ne fallait pas aller contre la douleur pour que le travail avance. Je me concentrais donc sur ma respiration en essayant de ne pas me crisper.

Aux alentours de minuit, dilatée à 3, j’ai commencé à vraiment avoir mal et, de peur d’être trop fatiguée le lendemain pour sortir bébé, l’idée de la péridurale a commencé à faire son chemin. J’ai appelé mon mari pour lui dire que j’allais sûrement craquer mais qu’au moins, je serai en forme pour pousser. Il a été étonné que je la demande « déjà » et du coup, piquée dans ma fierté, je me suis rappelée de l’existence du bain, que j’ai demandé en croisant les doigts pour que le pic de la douleur ne dure pas plus de 15 secondes comme appris lors de la préparation à la naissance (sourire).

Après un moment qui m’a paru très long, épuisée, j’ai finalement demandé la péridurale, toujours convaincue qu’Alexis n’arriverait pas avant le lendemain. Vers 3h30, au moment où la péri est en train d’être posée mon mari arrive et la poche des eaux se rompt. Coup de stress pour tout le monde car mon col est à 10 et, contre toute attente, il est temps d’accoucher !

Heureusement, le temps que bébé s’engage dans mon bassin, ma gynéco a pu arriver juste à temps (sourire). Entre le moment de la pose de la péri qui ne fait pas effet immédiatement et les poussées, j’ai continué à gérer la douleur en comptant pendant les contractions, me concentrant sur ma respiration et avec des points d’acupression.

C’est tellement animal/primaire un accouchement. Quand ton bébé doit sortir, tu perds toute notion de douleur ou de fatigue et tu fais tout pour qu’il arrive.

Et du 2e ?
Grâce à la préparation en auto-hypnose, déterminée à accoucher sans péridurale. Par rapport au 1er accouchement, j’avais plusieurs atouts supplémentaires : la présence de mon mari et la connaissance de la douleur. Le plan était d’abord de gérer la douleur avec la respiration, le ballon, les massages, puis l’hypnose, le bain, et si besoin le gaz.

Je pense avoir fermé les yeux presque tout le long du travail, concentrée sur mon ressenti. J’ai vraiment géré la douleur grâce à toutes les techniques apprises et toujours sur ma technique fétiche : compter, respirer et ne pas aller contre la douleur. J’ai mis mon mari à contribution en lui demandant d’être mon cerveau en me rappelant les différents outils à ma disposition.

Ma gynéco et la sage-femme m’ont beaucoup encouragée. Vers 11h, lorsque les contractions se sont intensifiées, j’ai envisagé la péridurale, mais on m’a gentiment rappelé que je n’en voulais pas, que j’allais y arriver.

Quelle était l’atmosphère dans la salle de travail ?
De nature très pudique, ma plus grande crainte était de crier pendant l’accouchement (rires). Finalement, j’ai été très silencieuse ! Lors du premier accouchement j’ai un souvenir d’une salle de travail un peu en panique au vu de la tournure & rapidité des évènements, mais tout a été fait pour que je reste calme, que je ne stresse pas mais que « j’y aille » (ce qui a très bien marché).

Pour le second, j’ai une sensation de bulle de bienveillance. D’après mon mari, dans la salle, tout le monde chuchotait pour ne pas me déranger. Je sentais que j’étais entourée de personnes qui me soutenaient, dans le calme. J’avais une sensation d’unité, comme si je n’étais pas la seule à accoucher. Ma gynéco m’encourageait, mon mari me soutenait, la sage-femme m’encourageait et me rappelait mes séances d’hypnose.

Je crois que c’est ça que j’adore dans l’accouchement, cette sensation de marathon en équipe, de dépassement de soi avec le plus beau trophée en bout de course.

Qu’as-tu ressenti quand tu as vu Noémie pour la première fois ?
Quand elle est arrivée, j’étais encore dans ma bulle, les yeux fermés. Je l’ai d’abord rencontrée par le toucher. J’avais envie, à ce moment-là, de la sentir contre moi. Quand j’ai ouvert les yeux, je me suis rappelée à quel point un nouveau-né est petit (sourire) puis j’ai trouvé qu’elle ressemblait à son frère et j’ai ressenti beaucoup de fierté d’avoir mis au monde 2 en bonne santé.

Juste après m’être inquiétée de la santé de mon bébé, je me suis inquiétée de celle de mon périnée.

Comment as-tu vécu tes premiers jours de maman à la maternité ?
Pour Alexis, je ne tenais pas en place, euphorique d’être nouvelle maman. Hyper-vigilante, j’étais focus sur mon bébé pour ne rien louper. Je n’aimais pas le soir quand mon mari partait mais heureusement toute l’équipe de la maternité a été très présente et attentionnée. J’en profite pour les remercier chaleureusement.

Pour Noémie, je savais déjà à quoi m’attendre donc j’ai, au contraire, profité un maximum des services proposés par la maternité pour me reposer un maximum avant le retour à la maison. J’étais toujours aussi survoltée, mais sans le stress. Cerise sur le gâteau, on a eu la chance d’être surclassés dans une suite. Les chambres sont déjà grandes en temps normal, mais là c’était vraiment fou ! Mes parents, mon mari et mon fils sont venus tous les jours et pouvaient profiter de Noémie dans le salon pendant que je me reposais dans la chambre. C’était vraiment chouette.

Je me suis vraiment attachée à Caroline, la sage-femme présente à mon accouchement et à Emily, l’infirmière puéricultrice. Ce sont vraiment deux personnes incroyables que j’associe beaucoup aux premiers jours de Noémie. J’étais toujours très heureuse de les voir entrer dans ma chambre pendant mon séjour.

Qu’est-ce que tu as trouvé différent entre tes 2 grossesses/accouchements ?
Pour Alexis, j’étais employée à la pharmacie ce qui m’a permis de profiter un maximum de ma grossesse et de mon congé maternité alors que pour Noémie, j’avais plus de responsabilités étant devenue gérante et maman d’un premier enfant en bas âge. J’ai eu plus de stress et moins de temps avant/pendant/après pour elle contrairement à Alexis. C’est très culpabilisant et difficile de concilier vie professionnelle et vie de maman ! Mais je ne peux pas dire que je regrette car je n’aurais pas réussi à faire autrement. J’aime trop tout ce que j’entreprends pour être capable de lever le pied.

J’ai plus profité de la grossesse d’Alexis mais été surprise par un accouchement très rapide qui m’a un peu échappé. A l’inverse, pour Noémie, j’ai moins profité de la grossesse, mais pleinement été actrice de mon accouchement.

Il faudra peut-être un 3e pour profiter de la grossesse ET de l’accouchement ! (petit message à mon mari qui nous lit 🙂

Si vous avez envie de découvrir la maternité de la Clinique Générale-Beaulieu et rencontrer leur formidable équipe, réservez une visite guidée en appelant directement au numéro suivant +41 22 839 57 07.