Fatherstory Curtis : un dadpreneur de 3 enfants pas comme les autres !

Parce qu’il y a autant de super papas que de super mamans, nous profitons de la Fête des Pères pour le rappeler et pour les mettre à l’honneur. Nous vous présentons Curtis, un dadpreneur cool, souriant, hyperactif, toujours optimiste et un brin fou (c’est lui qui le dit) de 3 enfants : Kelly 4 mois, Kalen 2 ans et Kilian 3 ans. Une fatherstory comme on les aime qui fait du bien au coeur et au moral !

Curtis, peux-tu te présenter en quelques mots ? 
J’ai 35 ans, je suis français d’origine congolaise. En couple depuis 5 ans avec Jessica, nous avons 3 enfants : Kelly 4 mois, Kalen 2 ans et Killian 3 ans. En 2013, j’ai créé, grâce au soutien de la Ville de Genève, Roller Genève, une association qui propose des cours et des camps de roller, de danse et de théâtre aux enfants. En parallèle, je suis @papachocolat sur Instagram où je partage ma vie quotidienne de papa.

As-tu toujours eu envie d’avoir des enfants ?
Oui ! Mon modèle a toujours été celui d’une famille nombreuse et unie. Je suis le petit dernier d’une fratrie de 8. Entre 1996 et 1997, nous avons vécu la guerre au Congo et ça m’a énormément marqué. J’avais 7 ans. Cette douloureuse expérience m’a convaincu qu’il faut profiter de la vie et la créer. Je suis devenu papa pour la première à 31 ans avant d’enchaîner les deux autres presque dans la foulée (sourire). 

Pourquoi avoir créé une école de roller ?
Pour pouvoir être aux côtés des enfants que j’adore et me sentir utile même si, au début, j’ai galéré (sourire) ! Ce n’est pas toujours facile de se faire respecter par des enfants âgés entre 5 et 12 ans quand on est de nature plus douce qu’autoritaire. Mais tout s’apprend et s’acquiert en travaillant avec détermination et passion. Un jour, les élèves de mon cours m’ont poussé à bout. J’ai arrêté le cours sans un mot et je suis parti. Ils se sont mis à pleurer mais je ne suis pas revenu. Quelques jours plus tard, les mêmes petits monstres étaient devenus des anges (sourire) et je n’ai plus jamais eu besoin de m’imposer pour qu’on m’écoute.

Quel genre de papa es-tu ? 
Un papa cool et un peu fou aussi (sourire). J’aime tenter de nouvelles expériences, lancer des projets, me planter et recommencer. C’est ce que je souhaite montrer à mes enfants, qu’ils n’aient pas peur d’oser et d’être ouverts au monde. La paternité m’a réellement transformé. Elle implique de faire des choix et de prendre des décisions qui vont avoir un impact sur l’équilibre, le bien-être et le futur de toute la famille. C’est une une grosse responsabilité, fini l’insouciance…

Et de parents ?
Jessica et moi partageons les mêmes valeurs et c’est ce qui compte. Après, comme tous les couples, on a certains points de divergence mais c’est des détails. Nous sommes heureux et même si, notre mode de vie est un peu « freestyle », on s’adapte, on gère (comme on peut) et on avance.

Qui s’occupe de quoi à la maison ?
Jessica s’occupe de la maison et des enfants et moi de « ramener l’argent ». C’est un peu cliché mais ce fonctionnement nous convient très bien tant que les enfants sont petits. L’idée est ensuite que Jessica puisse reprendre une formation ou un apprentissage afin de s’épanouir à son tour professionnellement. Aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir des horaires flexibles ce qui me permet de passer aussi beaucoup de temps en famille.

Avec cette vie à 200 km/h, quel est ton secret pour avoir une telle énergie ?
Mes deux secrets sont d’être organisé et positif en toutes circonstances. Un enfant malade, un coup dur au travail, une galère financière peu importe, il y a toujours une solution. L’état d’esprit est vraiment fondamental. Si tu es convaincu que ça va aller, tout ira bien.

Tu es un papa qui aide beaucoup à la maison, est-ce naturel pour toi ?
D’aider à la maison ? Oui c’est naturel en effet ! Jessica a porté nos enfants avec son lot de maux physiques et émotionnels sans parler de la fatigue accumulée. Le minimum que je puisse faire c’est d’être présent. Les enfants ont besoin autant de leur maman que de leur papa pour se développer. Je milite d’ailleurs pour que les hommes soient mieux représentés dans la parentalité. Il arrive que des papas s’occupent autant voir plus de leurs enfants au sein du couple. A la fin, peu importe la configuration familiale choisie tant qu’elle est équilibrée, assumée et respectueuse.

Arrivez-vous à trouver du temps pour votre couple ?
Avec 3 enfants en bas âge pas vraiment (sourire) mais on essaie de s’organiser une sortie au moins une fois par mois que ce soit au cinéma, au restaurant ou au sport.

Quels conseils donnerais-tu à un futur papa ?

  1. D’être démonstratif et supportif à l’égard de sa compagne. La grossesse et le post-partum sont des périodes tellement charnières dans la vie d’une femme qu’il est important de la rassurer, de lui dire qu’elle est belle, qu’elle gère. Il faut simplement se mettre à sa place ! Devenir parent est un vrai challenge et le couple peut prendre cher si on ne le chérit pas et si on ne se bat pas pour lui. La communication reste la clé pour avancer tant bien que mal sur cette piste noire vertigineuse qu’est la parentalité.
  1. Ne pas renoncer pas à sa vie de couple. De mon point de vue, c’est à bébé de s’adapter au rythme des parents et pas l’inverse. Bien sûr, au début, l’attention sera sur lui, mais il faut essayer de trouver un équilibre afin de maintenir une complicité avec sa partenaire.
  1. Ne pas avoir peur d’agir et de prendre des initiatives.

Quelles valeurs souhaites-tu inculquer à tes enfants ?
D’être toujours positif ; d’aider, d’être respectueux et de prendre soin des gens qui les entourent ; de croire en leurs rêves et de tout mettre en œuvre pour les réaliser.

Curtis, un message à faire passer à l’occasion de la Fête des Pères ? 
Chers papas, sortez de votre zone de confort en faisant des actions spontanées qui surprendront vos proches et mettez de la folie dans tout ce que vous faites car comme disait très justement Oscar Wilde c’est la seule chose qu’on ne regrettera jamais (sourire).