Anais, fondatrice de la Comtesse A enceinte de 8 mois de son premier enfant

J’ai rencontré Anais il y a maintenant 2 ans. Toutes les deux nées au mois d’août, de la même année et à quelques jours près notre bonne entente était une évidence. Telle une vraie lionne, Anais sait ce qu’elle veut et où elle va. Elle a créé sa propre marque de Champagne, La Comtesse A. Un produit authentique aussi beau que bon que je vous invite à goûter (asap!) mais en attendant c’est avec une sublime future maman que vous avez rendez-vous. 

Anaïs, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis née et j’ai grandi dans un hameau de 80 personnes en Champagne où ma famille cultive des vignes et produit du champagne depuis plusieurs générations. A 15 ans j’ai dû partir sur Reims pour aller au lycée et j’ai eu la chance d’avoir mon premier appartement. Cela paraît fou à cet âge-là mais j’ai toujours eu besoin d’indépendance et milité pour. Mes parents ont accepté à la seule condition que je reste toujours dans les premières de classe. Engagement tenu, j’ai terminé major de ma promotion (rires). A 17 ans, direction Paris pour faire des études en management d’affaires internationales spécialisées dans le luxe et la mode. Un cursus parfait pour moi qui rêvait de voyager et découvrir le monde. En 3e année, de passage en Allemagne, j’ai rencontré Maxime lui aussi en plein dans les études. Nous sommes rentrés tous les deux à Paris où nous avons emménagé ensemble. Pour ma dernière année d’études j’ai eu une opportunité de dingue… La faire à New-York. Choix cornélien étant en couple. Maxime a été compréhensif et il m’a encouragée à partir. Nous avons donc vécu une relation à distance pendant 1 an. Maxime a vite saturé de Paris et pris la décision de rentrer en Suisse chez ses parents. A mon retour, j’ai postulé sur Genève dans le luxe et j’ai fait mes premières armes chez Franck Muller qui s’est transformé en temps plein avant de rejoindre Raymond Weil puis 88 rue du Rhône où je suis restée 4 ans. Une période où j’ai adoré m’investir dans mon travail et beaucoup voyagé. Maxime a été à nouveau patient ce qui confirme que c’est bien lui l’homme de ma vie (sourire). Cette année nous fêtons 10 ans de rencontre, 3 ans de mariage et 8 mois de grossesse. 

Quelle est l’histoire de La Comtesse A. ?
Souvent la naissance d’un business est liée à un tournant dans une vie personnelle. Je n’ai pas fait exception à la règle. Une remise en question personnelle et professionnelle à un moment précis. Je souhaitais continuer à travailler avec passion mais pour moi, pour nous, retrouver du sens en prenant du recul. J’avais récemment perdu ma grand-mère dont j’étais très proche et les évènements ont fait que je sentais le besoin de me rapprocher de ma famille. Je me suis dit que j’allais travailler dans le champagne avec mes parents mais très vite, nous nous sommes rendus compte que nous n’avions ni la même vision ni les mêmes perspectives. C’est en héritant d’une partie des vignes de ma grand-mère que j’ai eu le déclic. J’allais créer ma propre marque de champagne. Une combinaison idéale : proche de ma famille mais indépendante, libre de gérer mon propre produit. La Comtesse A. reprend mon nom de famille Leconte et est un clin d’œil à ma grand-mère que l’on surnommait ainsi au village. L’initiale de la première lettre de mon prénom sert de lien entre l’ancienne et la nouvelle génération. C’est ma manière à moi de lui rendre hommage. J’ai mis toute mon énergie et mon amour pour créer un produit de qualité aussi beau que bon. Un produit authentique révélant un savoir-faire depuis 6 générations.   

Enceinte de 8 mois, comment te sens-tu ?
Je me sens très bien. La grossesse est plutôt bien faite car plus elle avance plus je me sens en phase avec qui je suis et comment les choses doivent se dérouler. Je vais fêter 30 ans dans quelques mois, je suis mariée à un homme extraordinaire, j’ai monté ma boîte et je m’apprête à donner la vie ! C’est un super tournant où je me sens pleinement épanouie.

Future mumpreneuse, comment comptes-tu concilier vie de famille et pro ?
C’est une bonne question et pour une fois je n’ai pas de réponse (rires). Moi qui suis habituellement très control freak, cette fois je lâche prise. Tout dépendra de l’accouchement, du bébé, de comment je vais gérer la maternité, trouver ma place et assumer mon nouveau rôle, celui de maman. Il faudra trouver un équilibre, le nôtre. Étant indépendante, j’ai la chance d’être flexible sur mes horaires. J’ai envie d’être très présente pour notre fils sans pour autant mettre de côté mon autre bébé entrepreneurial.

Comment le futur papa gère-t-il ?
A merveille ! Il est très présent. Il l’était déjà avant dans notre vie de couple. On s’est rencontrés dans une école de business et les deux nous sommes carriéristes donc il savait, d’avance, qu’il n’allait pas épouser une femme/mère au foyer. D’un point de vue logistique, on se répartit toutes les tâches. En ce moment, il gère les courses car je galère et moi je prends le relai sur l’admin. On est une team. D’un point de vue émotionnel, il est aux petits soins car il se rend bien compte que ce n’est pas évident de gérer les transformations qu’elles soient physiques ou émotionnelles. Nos modèles familiaux sont très différents. Ses parents l’ont eu tard et les miens tôt. De notre côté, on a trouvé un équilibre dans le tournant de la trentaine. A 34 ans, Il est impatient de rencontrer son fils et se réjouit de s’impliquer dans son rôle de papa.

Es-tu déjà inscrite pour une place en crèche ? 
Je me suis inscrite à 3 mois de grossesse mais tant que le bébé n’est pas né ils ne te garantissent aucune place. Il faudra les relancer plusieurs fois et espérer une place en janvier ou en septembre 2019. On est aussi sur une liste d’attente officielle pour une maman de jour et on va prospecter un peu plus loin. Cela fait partie des difficultés qu’il faut contourner avec patience sur lesquelles nous n’avons que peu de prise. Ma devise : « si le plan A ne marche pas, il reste 25 lettres… »  !

Cool vs pas cool pendant la grossesse ?

Cool : toute la dimension émotionnelle liée à l’arrivée du bébé. Les longues discussions sur la parentalité, une nouvelle vie à trois. Tu étais jusqu’à maintenant l’enfant de tes parents et c’est maintenant à ton tour. Ces 9 mois permettent vraiment de bien se préparer. J’essaie de lâcher prise un maximum en prenant du recul. Les priorités changent. La découverte de mon anatomie qui a révélé que je ne connaissais pas si bien mon corps jusque-là. Peut-être 50% (rires). On est vraiment des machines, la nature est bien faite.

Pas cool : malgré une grossesse harmonieuse je dirais les nausées du début, la fatigue et les hormones qui font les montagnes russes. La prise de poids qui à la fin te limite physiquement dans tes déplacements. J’adore l‘aspect émotionnel de la grossesse mais moins celui physique.

Sport ou pas sport ? Secrets pour garder la forme ?
Natation et yoga prénatal de 4 à 7 mois. Ça m’a fait beaucoup de bien et permis d’être plus à l’écoute de mon corps. Maintenant, c’est plus compliqué car j‘ai des douleurs ligamentaires. Du coup, je suis un cours de Pilates pour femmes enceintes donné par ma physio où l’on focus vraiment sur la respiration et le haut du corps. Le fait d’être à mon compte, hyperactive et toujours en déplacement ça aide à garder la forme et brûler les calories.

Un rituel beauté ?
Je ne suis pas très assidue d’un point de vue beauté mais plus axée sur la détente, le bien-être. J’adore par exemple prendre des bains. Pour me sentir bien, je mise surtout sur le visage (rires). Je sors toujours maquillée et bien coiffée. Je ne veux pas être vue comme une future maman déjà au bout de sa vie (rires). J’ai pas mal investi dans ma garde-robe afin de rester le plus féminine possible. 

Ta couleur préférée ?
Bleu.

Tes livres du moment ?
Comme toujours des livres de développement personnel. Ma bible du moment c’est « The Miracle Morning ». Je lis aussi pas mal de livres inspirant sur le business et les femmes ; en ce moment : « Get Things Done », un must pour s’organiser dans cette période chargée et « In the Company of Women » pour puiser inspiration et détermination. Sinon, par la force des choses, des livres sur l’anatomie, la grossesse et l’allaitement. J’alterne (rires).

Les 3 incontournables de ta liste de naissance ?

  1. Une écharpe de portage.

  2. Des langes en coton (pleinnn).

  3. La poussette Yoyo. Voyageant souvent elle sera très pratique. Après 7 vols pris pendant ma grossesse, notre fils sera forcément un bébé nomade dans l’âme.

Qu’as-tu aimé faire pendant ta grossesse que tu recommanderais à toutes les futures mamans ?
Sans aucun doute une séance photo qui permet de garder un beau souvenir de cette première étape dans la vie des futurs parents. Je ne peux que vous recommander la talentueuse Tania Mayan.

Tes bons plans pour :

Un dîner en amoureux : Maxime fait de la voile depuis tout petit et a un bateau. On adore se préparer un plateau de sushis avec du bon vin ou du Champagne à déguster sur l’eau.
Une soirée entre filles : qui dit soirée filles dit cocktails, potins et terrasse ! L’endroit importe peu (mais les bonnes personnes, l’alcool et les tapas beaucoup !!!)
Un moment rien que pour toi : un massage à la Réserve.

Quelles valeurs fondamentales souhaites-tu inculquer à ton enfant ?
La confiance, la bienveillance et l’amour. Ça me paraît être un bon trio pour grandir dans ce monde. Mais aussi la détermination histoire d’équilibrer tout ça. Un futur lion.

Une personnalité féminine inspirante ?
Ma grand-mère d’un point de vue personnel. Ses valeurs familiales et de travail ont toujours été un modèle pour moi. Elle ne se ménageait pas, travailleuse acharnée, je respecte beaucoup ce qu’elle a entrepris et réalisé. Hyper coquette le weekend pour une femme qui travaillait toute la semaine dans les vignes, elle aimait recevoir sa famille en toute simplicité mais toujours avec style ! D’un point de vue plus historique et on en parle à juste titre beaucoup ces derniers temps, je suis admirative de la personnalité de Simone Veil. Ces femmes qui se sont battues pour les femmes avec détermination ont tout mon respect.

La réflexion qui t’énerve le plus en tant que future maman ? 
Il y en a tant ! « Tu as pris combien de kilos ? » « Attends, la fin de la grossesse, c’est pire, tu n’as rien vu ! » « Si j’étais toi… » « Moi, mon enfant… » « Si la grossesse te paraît compliquée, tu verras quand il sera là… » « Mais comme tu bosses, tu ne vas pas allaiter longtemps ? ».

Un pêché mignon ?
La glace en remplacement de l’apéro (rires). 

Quels sont les actus/projets de La Comtesse A. ?
Nous venons juste de recevoir la Médaille d’Argent du Magazine Elle à Table pour notre Champagne Rosé. Ils organisent tous les ans un Concours des vins qui comprennent des vins du monde entier et les Champagne, je suis donc ravie de cette récompense ! Des projets, il y en a tant, je continue à développer le marché japonais et plein de projets pour Genève que je vous raconterai prochainement (sourire).

Anaïs, que peut-on te souhaiter aujourd’hui pour demain ?
On a trouvé l’équilibre idéal dans notre vie à deux (ce n’était pas forcément le cas il y a quelques années). Je souhaite le trouver également dans notre nouvelle vie à trois. Un bébé en pleine santé et des parents épanouis (si tu as une lampe magique ma chère Elsa !).